Le festival international du cinéma des peuples a démarré en fanfare ce vendredi. Au programme jusqu’au 26 octobre : la découverte de quarante-trois films documentaires hauts en couleurs.
C’est en danse qu’a débuté le treizième festival Anûû-rû Âboro à Poindimié. Dans le public des officiels, des habitués et treize réalisateurs invités, venus des cinq continents. Aurélie Chiron-Neaoutyine a été la première à présenter son film Pwaola Ögeme Ni, qui relate un récit douloureux, celui du déplacement des habitants de Netchaot vers Tiwaka, après la révolte kanak de 1917. La réalisatrice a travaillé deux ans pour faire ce court-métrage, portée par l’envie de transmettre cette histoire, celle de sa famille et par ce festival espace d’échange par excellence. « Ce rendez-vous est un tremplin, c’est d’ailleurs sa première vocation, de créer l’envie chez les jeunes du pays de faire des films et ça m’a inspiré et me pousse à continuer sur cette voie », assure Aurélie Chiron-Neaoutyine.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
Le réalisateur australien Farshid Akhlaghi était présent pour la projection de son court-métrage, Ma Douleur, riche en émotions. « Ce qui m’intéresse, c’est de dénoncer l’usage excessif des médicaments. Certaines personnes en sont totalement dépendantes, alors que les médecines traditionnelles, avec l’usage d’outils comme la musique peuvent être de bonnes solutions ».
Le personnage principal du film est une Australienne de 66 ans souffrant d’une arthrose aiguë qui trouve refuge dans la pratique de la harpe. Le visage de la protagoniste a été volontairement dissimulé. « Comme elle était dans une grande douleur, elle ne souhaitait pas que l’on voit son visage. Mon propos était plutôt de montrer l’effet de la douleur en général, pas d’une personne en particulier ». Un film touchant pour le public, pour qui les émotions étaient nombreuses. Le court-métrage est en compétition dans la catégorie Pacifique.