"Cette vidéo a été supprimée [de YouTube] par l'utilisateur qui l'a mise en ligne", mais reste accessible sur la page Facebook du Baku initiative group.
Ce clip musical de rap, mêlant des photos des évènements de mai 2024 et des images vraisemblablement créées à partir d'une intelligence artificielle - lorsqu'apparaît notamment le président Emmanuel Macron - a fait l'objet d'une plainte déposée par la présidente de la province Sud, Sonia Backès, le 16 mars.
Une plainte transmise au procureur de la République par le service territorial de police judiciaire, mais dont on ne sait, pour l'heure, si elle a donné lieu à l'ouverture d'une enquête.
Si elle ne l'était pas encore jusque-là, ce devrait être chose faite, depuis que "le haut-commissaire a saisi le procureur de la République afin d'attirer son attention" sur ce clip vidéo, le mercredi 19 mars.
Un appel "sans détour à l'insurrection"
"Incitation à la haine", "outrage au drapeau tricolore" et "incitation à l'insurrection armée", figurent parmi les infractions notifiées sur la première plainte rendue publique. La cheffe de file des Loyalistes et l'État se rejoignent sur la teneur des paroles du clip musical, à caractère "insurrectionnel".
"L'auteur et diffuseur de ce montage vidéo appelle sans détour à la violence et à l’insurrection", affirme le haut-commissariat.
"Ingérences de l'Azerbaïdjan"
Cette affaire pourrait s'inscrire dans "la campagne de remise en cause de l'intégrité territoriale de la France dans ses territoires ultramarins lancée depuis l'Azerbaïdjan par un groupe nommé Baku Initiative Group (BIG)". C'est la conclusion du Viginum - le service de l'État chargé de la vigilance contre les ingérences numériques étrangères - qui relève les actions de "déstabilisation" menées par Bakou sur les réseaux sociaux depuis juillet 2023.
De son côté, le député de la première circonscription, Nicolas Metzdorf, poursuit son offensive en portant une proposition de résolution européenne (PPRE) sur "les ingérences de l'Azerbaïdjan". Après son adoption en commission des affaires européennes, le texte a également été adopté par la commission des lois, le mercredi 19 mars. Une PPRE que le député compte amener jusqu'au Parlement européen à Bruxelles.