Après Glencore, un autre Suisse pour le nickel de la Nouvelle-Calédonie ?

Stocks de nickel dans un entrepôt trafigura (LME) en Belgique.
Alors que Glencore vient de rappeler l'importance du nickel pour la transition énergétique et notamment les batteries des véhicules électriques, le négociant Suisse Trafigura, un autre géant du secteur est sur la piste de l'usine du Sud. Une négociation confidentielle se tient à Paris. 
Lundi matin à Londres, le nickel poursuivait sa trajectoire ascendante de la semaine dernière. Le principal ingrédient de l’acier inoxydable et des batteries (VE), a progressé de 8,8 % depuis le début du mois. Le nickel a atteint 15 815 dollars – son plus haut niveau depuis le 11 novembre 2019. L'offre est restée serrée, car les Philippines ont subi de fortes pluies qui ont ralenti les exportations de minerai. Le métal bénéficie de l'engouement des investisseurs pour le secteur en forte croissance du secteur des batteries pour les véhicules électriques (VE).
 

Glencore envoie un signal positif

Le groupe Suisse veut produire plus de métaux nécessaires aux énergies renouvelables, sans pour autant renoncer à ses actifs déjà détenues. ''Les vendre à la concurrence ne rendra pas service à la planète", a indiqué son patron, Ivan Glasenberg, lors d’une conférence virtuelle organisée vendredi  par le Financial Times. S’il n’a pas cité l’usine du Nord et le grand gisement du Koniambo en Nouvelle-Calédonie, Le PDG de Glencore y pensait sans doute. La demande pour le nickel est en forte hausse et elle semble même stimulée par la pandémie. Koniambo nickel n’est pas encore un succès industriel, mais le complexe offre toujours un potentiel considérable.

C’est que l’industrie minière internationale en général et Glencore en particulier, entendent réduire leurs émissions polluantes. Les regards sont donc tournés vers les mines, elles jouent un rôle essentiel dans la transition énergétique. Et les négociants en sont conscients. L’électrification verte, les batteries ou les panneaux solaires ne peuvent pas se passer de cuivre, de nickel ou de cobalt. 
 

Trafigura se positionne

Un autre géant du secteur, Suisse lui aussi mais de Genève, regarde la Nouvelle-Calédonie sans qu'il soit possible de savoir si son offre a été finalisée et retenue. Trafigura, troisième géant mondial du négoce des matières premières, est un concurrent de Glencore qui est déjà présent dans l’usine du Nord du Territoire. De son côté, Trafigura est actionnaire d’une usine et d’une grande mine produisant du nickel et du cobalt de qualité batterie en Finlande. Trafigura n’a pas souhaité confirmer son éventuel intérêt pour Vale-NC, mais son nom continue à circuler, et pas seulement chez les analystes de la City de Londres : "Nous ne commentons jamais nos projets d’acquisition" a rappelé le service communication de Trafigura, à Outre-mer La1ère. 

Cours du nickel au LME de Londres le 19/10/2020 à 11:30 GMT 15 717 dollars/t + 0,24 %