Après les pluies diluviennes, des agriculteurs inquiets pour la récolte de pommes de terre

Les pluies des 30 et 31 août ont emporté une partie de la récolte de pommes de terre à La Foa ©Thérèse Waïa et Claude Lindor / NC la 1ère
Entre les 30 et 31 août, environ 140 mm de pluie sont tombés autour de La Foa. Les champs de Marc-David Ollivier ont été inondés. Alors que la météo était jusque-là propice à une belle récolte de pommes de terre, il est inquiet. Il n'est pas le seul.

Marc-David Ollivier est agriculteur dans la région de La Foa. Avec sa famille, il cultive notamment des pommes de terre. Quinze hectares qui se sont retrouvés sous l’eau après les pluies de mercredi à jeudi. Environ 140 mm ont été mesurés. La rivière est sortie de son lit, provoquant des crues qui ont emporté une partie de la récolte.  

Les dégâts semblent moins importants autour de Bourail et Pouembout d'après Adeline Cretin, directrice de la section pommes de terre à l’Ocef, qui a pour mission d’assurer la régulation des marchés agricoles. 

"À Bourail, il est tombé beaucoup d’eau aussi, mais les rivières ne sont pas sorties de leur lit. À Pouembout, la pluviométrie a été moins importante", décrit-elle. Les agriculteurs du Nord devraient pouvoir retourner dans leurs champs assez rapidement pour récolter. Impossible d'y aller avec les tracteurs tant que le sol est gorgé d'eau.

Une récolte catastrophique en 2022

L'an dernier, seulement 350 tonnes de pommes de terre ont été récoltées, contre 2 600 tonnes les deux années précédentes. Une catastrophe pour la trentaine de producteurs du pays. Avec les huit autres cultivateurs de La Foa, Marc-David Ollivier devra repasser par la case déclaration de sinistre. 

Cette année, le climat était plutôt propice. On attendait une belle grosse récolte.

Adeline Cretin, directrice de la section pommes de terre à l’OCEF

"Cette année, le climat était plutôt propice. Il faisait frais, il y a eu peu de pluie, les parcelles étaient magnifiques. On attendait une belle grosse récolte. Ce ne sera vraisemblablement pas le cas", annonce Adeline Cretin. 

L'étendue des dégâts ne sera connue qu'une fois l'eau redescendue, quand les agriculteurs pourront retourner aux champs, sauver ce qui peut encore l’être.