Après-référendum : les partenaires sociaux dans l'expectative

Les syndicats toujours dans l'attente de changements.
L’après-référendum pour les partenaires sociaux, c’est pour l’heure un agenda sans rendez-vous. Les dossiers urgents s’accumulent et c’est le calendrier politique qui donne le tempo.

On se souvient en 2011 de la marche contre la vie chère. Un temps où les syndicats pesaient de tout leur poids sur la vie économique et sociale du pays. 10 ans plus tard… Une crise économique et trois référendums : rien n’a changé.

Les attentes sont toujours les mêmes : que les Calédoniens vivent d’une manière correcte, qu’ils aient un pouvoir d'achat conséquent pour pouvoir vivre correctement. Il faut que la politique colle à cette volonté là.

Jean-Pierre Kabar Secrétaire général de la Cogetra

À la rue se sont substituées commission et négociation. Et un calendrier politique où les dossiers urgents ont été mis en attente.

On sait tous que le Ruamm est dans une situation critique, le régime des retraites sur 2022 va aussi être dans une situation critique si la réforme n’avance pas et il y a aussi les questions relatives à la mine qui aujourd’hui nécessitent d’avoir une stratégie claire et précise sur l’avenir de ce secteur.

Christophe Coulson, président UT-CFE CGC

Du côté de l'Usoenc, plus vieux syndicat du pays, il est temps de faire le bilan de 30 années d’accords politiques. Insatisfaisant au plan social. “On est tous en attente de faire un bilan des accords de Nouméa, qu’il soit politique, économique et social. De savoir ce qui n’a pas fonctionné, ce qui a fonctionné et quel est le modèle vers lequel on s'oriente", précise Milo Poaniewa, Sécrétaire général Usoenc.

Tous espèrent que la proposition du ministre des Outre-mer d’ouvrir les négociations à la société civile ne restera pas lettre morte.

On vit le ralentissement du traitement des problèmes au rythme des échéances politiques qui ne font que retarder le traitement des dossiers.

Jean-Pierre Kabar Secrétaire général de la Cogetra

Des salariés calédoniens écartés des discussions sur l’avenir institutionnel. Telle est la question. Seule l'USTKE y répond. Qui suspend ses attentes aux décisions du FLNKS.

Bernard Lassauce et Claude Lindor

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