Pascale Condoya finit la préparation de ses saucissons, dans son laboratoire de la Foa. Ses commandes seront récupérées au marché de Ducos ce samedi, mais la professionnelle en prépare également pour les livraisons, car pendant le confinement, il a fallu s’adapter. "D'habitude, on ne livre que dans le Nord. Là, comme les personnes ne pouvaient plus de déplacer, on a dû s’adapter en faisant de la livraison", précise Pascale.
"Les canards font plus de trois kilos"
De son côté, Yann Condoya est pêcheur professionnel. Il vend son poisson au marché, sous forme de filets ou en entier. Et chez pascale et Yann, on fait également de l’élevage de canards, de poules et de cailles. Quatre week-ends de confinement sans marchés, ont eu un impact non négligeable sur l’élevage. "Les canards font plus de trois kilos. Comment vendre des canards qui font plus de trois kilos? On perd entre 60 et 80%", précise le producteur.
Prudents, Pascale et Yann n’apporteront que la moitié de ce qu’ils emportent d’habitude, au marché de gros.
400 kilos d'ignames
Autre habitué des halles de Ducos, Alfred Gypteau, producteur de tubercules à Païta. Il a préparé 400 kilos d’une douzaine de variétés différentes d’ignames, qu’il espère écouler au marché ce samedi, après un mois d’arrêt. "On n’a rien vendu depuis, on attendait que la situation s’arrange. On a fait autre chose, on a travaillé quand même", explique le producteur. Un passionné, qui a profité du confinement pour préparer ses champs pour ses prochaines plantations.
Le reportage de Brigitte Whaap et Christian Favennec :