Le président de la République a entamé ce jeudi soir une visite de trois jours en Nouvelle-Calédonie. Au menu de cette arrivée, accueil républicain, bain de foule et accueil coutumier.
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Des mots symboliques
« Je suis très heureux d’arriver en Nouvelle-Calédonie (…) Très heureux (…) de venir fouler ce sol et cette ile qui nous est chère. Et venir ici dans une année qui est importante pour la Nouvelle-Calédonie. »Ce sont les premiers mots d’Emmanuel Macron à sa descente d’avion, sur le tarmac de l’aéroport de la Tontouta.
Le chef de l’Etat a tout de suite évoqué les pages d’Histoire de la Nouvelle-Calédonie.
« Ce sera l’occasion de consacrer des moments importants de notre histoire commune. Des moments qui ont pu parfois être douloureux, comme ceux que nous aurons à commémorer et l’anniversaire des 30 ans d’Ouvéa, des moments dont nous pouvons être fiers comme les 20 ans des Accords de Nouméa, et cette histoire partagée faite d’ombres et de lumières (…) Ce temps mémoriel est important parce qu’on ne fait rien de bon en négligeant une part de son histoire, quelqu’en soient les contours. »
L’Histoire, mais aussi le présent et le futur dans les propos d’Emmanuel Macron, qui évoque rapidement l’éducation ou la sécurité.
Mais également les relations régionales : « parler de la Nouvelle-Calédonie aujourd’hui, c’est aussi décliner ici (…) cette stratégie indo-pacifique que j’ai expliquée durant ces 2 jours en Australie et cette volonté que la France réussisse dans cette région du globe où elle est forte et où elle peut être fière. »
Le processus politique en cours en Calédonie était bien entendu au menu de cette allocution.
« Le 4 novembre prochain, conformément aux Accords, une expression sera faite et un choix sera à la clé. (…) Je souhaite que dans le calme, l’unité, et dans un dialogue constructif, nous puissions construire ce choix qui viendra en novembre prochain. Parce que le monde entier nous regarde. Parce que nous avons réussi à faire, sur la base d’une page douloureuse de notre histoire, n’a pas de précédent. C’est construire une souveraineté dans la souveraineté, c’est décider de pouvoir exprimer un choix adulte, conscient, qui ne doit céder à aucun emportement, à aucun embrasement pour ne pas faire bégayer l’Histoire, mais qui doit, dans le calme, la fraternité, être construit. »
Retrouvez ici l’intégralité de l’allocution d’Emmanuel Macron à Tontouta
Bain de foule place Bir Hakeim
Accueil républicain et honneurs militaires attendaient le chef de l’Etat place Bir Hakeim à Nouméa. Après les présentations d’usage, Emmanuel Macron est allé à la rencontre de la foule. Au programme : poignées de mains, selfies et autographes.Le reportage de Sheima Riahi et Cédric Michaut
Les élus et personnalités calédoniennes étaient là aussi pour accueillir le chef de l’Etat.
Leurs réactions recueillies par Nadine Goapana et Sylvie Hmeun
Au sénat coutumier
Deuxième étape de cette arrivée en Calédonie, le sénat coutumier, qui n’était pas initialement au programme du président de la République.Accueilli par le président Pascal Sihazé et accompagné par le groupe de danse We Ce Ca de l’ile des Pins, Emmanuel Macron a fait la coutume avec les représentants des aires.
Retrouvez le discours d’Emmanuel Macron au sénat coutumier.
Le reportage de Malia Noukouan, Brigitte Whaap et José Solia
Jean Lèques distingué
Parmi les premiers gestes en Calédonie d’Emmanuel Macron, l’élévation la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur de Jean Lèques. Le maire honoraire de Nouméa a reçu sa médaille ce jeudi soir des mains du chef de l’Etat.Ecoutez la réaction de Jean Lèques, au micro de Malia-Losa Falelavaki
Le reportage d'Erik Dufour et Nordine Bensmail
Jean Lèques a été maire de Nouméa pendant 28 ans, premier président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en 1999, président de la Région Sud en 1985 et de l’Assemblée Territoriale dès 1970.
Il est actuellement membre du comité des sages.
Son portrait avec Erik Dufour
Cette première journée calédonienne d’Emmanuel Macron s’est achevée par un dîner avec les chefs des groupes politiques au Congrès.