C’est la peine prononcée par la Cour à l’encontre de Michel Vahou dans l’affaire du meurtre d'Antony Mouéaou le 20 juin 2014. Une affaire qui avait secoué la commune. Le meurtre avait déclenché des représailles avec notamment l’incendie de plusieurs maisons et de véhicules.
•
Le 20 juin 2014 dans la commune de Hienghène, des gendarmes croisent une camionnette transportant plusieurs jeunes alcoolisés. Ces jeunes insultent les gendarmes à la hauteur de la tribu de Cavach. C’est là que Michel Vahou, pensant que les insultes lui étaient adressées tire un coup de fusil en l’air. Les jeunes s’arrêtent. S’ensuivent quelques explications. C’est dans ce contexte que Michel vahou tue le jeune Antony Mouéaou.
Pour l’avocat de la défense, Maitre Nathalie Lepape, les jeunes étaient agressifs et menaçants et son client n’a fait que se défendre. Elle réclamait la légitime défense, mais le jury ne l’a pas suivie.
Pour le ministère public, même si les jeunes étaient menaçants, la réponse de l’auteur des faits a été disproportionnée puisque lui avait une arme à feu alors que les jeunes n’en avaient aucune. L’avocate générale a requis 5 ans de prison, elle a été suivie par les jurés de la cour d’assises.
Les jeunes qui étaient en compagnie de la victime le soir du drame étaient présents dans la salle d’audience. L’avocate générale s’est adressée à eux directement pour leur rappeler leur responsabilité et les conséquences quelques fois dramatiques d’une alcoolisation massive.
Michel Vahou a 10 jours pour faire appel.