Un drame familial sur fond de séparation a coûté la vie au petit Cary âgé de 3 ans et 9 mois. Son père est accusé d’assassinat sur sa personne et de tentative d’assassinat sur sa grand-mère maternelle, la belle-mère de l'accusé.
Martine Nollet avec Nadine Goapana •
A Voh, ce lundi 2 mars 2015, un enfant en bas âge, blessé grièvement par balle meurt sous les yeux des gendarmes. Un drame familial sur fond de séparation qui a coûté la vie au petit Cary. Son père (même prénom) Cary Teriinohopuaiterai est à ses côtés avec une carabine 22 Long Rifle. Lui même est grièvement blessé. L'homme a tenté de se suicider.
Retour sur les faits avec ce reportage diffusé le 3 mars 2015.
Ce jeudi s'ouvre donc le procès de Cary Teriinohopuaiterai accusé d'infanticide.
Durant la matinée, l'homme de 34 ans évoque sa vie, son parcours.
Né à Nouméa, il a vécu sa petite enfance à Tahiti puis il est revenu en Nouvelle-Calédonie avec ses parents pour vivre dans le nord d'où est originaire sa mère.
Il dit avoir eu une enfance heureuse. Il adorait son père même si ce dernier frappait sa mère. Lui, se dit jaloux, et timide à l’extrême.
Une personnalité complexe, par son extrême timidité et ses accès de colère
Selon plusieurs témoignages, Cary Teriinohopuaiterai est décrit comme violent et menaçant. Il avoue avoir frappé sa compagne plusieurs fois parce qu’il ne supportait qu’elle joue au bingo. Il dit, aussi, avoir corrigé ses enfants quand ils le méritaient.
Des menaces de mort quelques jours avant le drame
Certains témoins affirment qu'à plusieurs reprises, il a menacé sa compagne de la tuer, elle, leurs enfants et toute sa famille, si elle le quittait.
"Selon la mère de l'accusé : il n’aurait jamais pu tuer son fils."
A la barre, la mère de l'accusé dit qu’il n’aurait jamais pu tuer son fils. Me Laurent Aguila est l'avocat de Cary Teriinohopuaiterai.
Ce dernier risque la perpétuité.