Assises : ouverture d'un procès pour tentatives de viol et de meurtre

Aux assises s’ouvrait ce lundi matin, le procès d'un jeune homme de 21 ans au moment des faits. En avril 2015, il avait tenté de violer puis de tuer une femme chez elle à Paita.
Depuis les faits, l'accusé était maintenu en détention.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Ce procès se tient sur deux jours.
 
 

Les faits

L'accusé avait repéré la jeune femme qu'il trouvait séduisante. Une fois son domicile trouvé, il a attendu tout le jour pour entrer par effraction la nuit du 5 avril 2015. Cette nuit là, alors que le concubin et les enfants sont partis à un anniversaire chez des voisins, le jeune homme  force  un volet roulant de la maison,  dérobe des objets qu’il dépose à l’extérieur puis se dirige vers la chambre où la mère de famille est endormie. 
Il veut une relation sexuelle avec elle. La victime refuse. Frappée de plusieurs coups au visage, elle perd connaissance. L'agresseur l'étrangle et menace de la tuer.
Elle est sauvée juste à temps par son compagnon.

A l'audience, la victime est entourée par l'association SOS Violences Sexuelles et par ses proches. Elle écoute l'accusé sans porter aucun regard sur lui.
 

Examen de sa personnalité

La Cour a examiné longuement la personnalité de l’accusé.
L'homme dans le box a passé son enfance à Maré. Il a été élevé par ses grands-parents maternels et il a arrêté l'école en CM2. Selon sa soeur, venue témoigner à la barre, le jeune homme ne sait ni lire, ni écrire.
L'annonce du retour de son père dans sa vie, l'a beaucoup perturbé.
Absence d'inhibition
Pour l'expert psychiatre, l'absence d'inhibition, dans l'enchainement des faits, est inquiétante.
 

600 infractions sexuelles recensées

En deux ans, plus de 600 infractions sexuelles ont été recensées en Nouvelle Calédonie.
Les mentalités évoluent de plus en plus, les victimes n'hésitent plus à déposer plainte. 
Ici, comme ailleurs, pour les victimes, " oser parler " est la première étape d’une  longue bataille. 

Anne-Marie Mestre,  la présidente de l’association SOS violence sexuelle

Anne-Marie Mestre - loi du silence

La présidente de l’association SOS violence sexuelle Anne-Marie Mestre, était notre invitée des matinales d'info de ce lundi matin. Elle répondait à Thierry Belmont.