Assises : cette affaire de viol à Lifou "qui met tout le monde mal à l'aise"

Première journée du procès d'assises en appel de Jean-Louis Boula, le 14 mars, à Nouméa.
Retour sur les faits, experts psychiatriques, témoignages : le procès en appel de Jean-Louis Boula, accusé du viol d'une enseignante à Lifou, a commencé ce lundi à Nouméa, devant la cour d'assises de la Nouvelle-Calédonie. Une première journée qui s'est déroulée dans une ambiance particulière.

"C’est une affaire qui met tout le monde mal à l’aise, sa famille et la vôtre, qui sont extrêmement liées." Ces paroles du président de la cour d’assises résument bien l’ambiance très particulière du procès en appel de Jean-Louis Boula. En octobre 2020, ce trentenaire, second fils du grand chef du district de Lössi, à Lifou, a été condamné à sept ans d’emprisonnement et cinq ans d’inéligibilité pour le viol d’une femme de 33 ans. 

Les faits remontent à septembre 2018 : à l’issue d’une soirée arrosée, cette institutrice, également originaire de Drehu, propose aux personnes présentes de terminer la soirée chez elle. Trois hommes, de la famille et des amis proches. Après quelques verres, la victime s’endort. Deux des trois hommes s’en vont, mais le dernier fait mine de partir puis revient dans la maison pour avoir des rapports sexuels avec elle. 

Très affectés

Trois ans et demi après les faits, la jeune femme semble encore très affectée par cette affaire. Elle ne veut plus vivre à Lifou, où elle dit avoir subi des pressions et où elle ne se sent plus en sécurité. 

Tête baissée pendant toute la journée, Jean-Louis Boula semblait lui aussi très affecté. Notamment au moment des témoignages, dont celui de sa maman qui parle de lui comme d’un très bon fils. Mais admet également être allée présenter ses excuses à la famille de la victime. 

La journée de demain, mardi, sera consacrée aux plaidoiries, pour un verdict attendu en fin de journée. Pour rappel, l'accusé, qui comparait libre, encourt quinze ans de réclusion criminelle. 

Un plateau de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :

©nouvellecaledonie