Le viol d’une enseignante à Lifou de retour devant les assises

Salle des Assises de Nouvelle-Calédonie
La cour d’assises de la Nouvelle-Calédonie examine durant deux jours, en appel, le viol d’une institutrice à Lifou. En première instance, l’accusé, responsable coutumier, a été condamné à sept ans de prison ferme.

La question du consentement a été au cœur du premier examen de cette affaire aux assises, en octobre 2020. Les faits, eux, remontent à la nuit du 19 au 20 novembre 2018. Jean-Louis Boula, fils du grand chef du district de Lössi et responsable coutumier, est accusé d’avoir violé une institutrice de la tribu de Luecila, lors d’une soirée arrosée qui se déroulait chez la jeune femme.

Celle-ci, qui s’était endormie sur un matelas, raconte avoir été réveillée lorsque son agresseur lui a imposé un rapport sexuel. Après s’être réfugiée chez son oncle, elle s’est rendue au dispensaire, où des lésions compatibles avec un viol ont été constatées.

"Une méprise tragique" 

Lors de l’audience, l’accusé n’a pas nié le rapport sexuel, mais il a assuré qu’il pensait la jeune femme consentante. Son avocat a plaidé "une méprise tragique" et demandé l’acquittement. L’argument n’a pas convaincu le jury, qui l’a condamné à sept ans de prison et cinq ans d’inéligibilité. Le procès devant la cour d’appel d’assises doit se dérouler sur deux jours ces 14 et 15 mars.