Vers une association des usagers de Tanéo

Plusieurs dizaines de personnes se sont mobilisées ce mercredi matin, baie de la Moselle, pour dénoncer les dysfonctionnements du nouveau réseau. Elles compte créer prochainement une « association des usagers de transports en commun ».
 
Révision des dessertes de tous les quartiers, prise en compte des contraintes des usagers, amélioration des tarifs et de la billetterie mais aussi grogne après la démolition de la gare d’échanges de Montravel… La liste des doléances des usagers de Tanéo est longue. Véronique Gopoea prend régulièrement les transports en commun. Selon elle, les responsables de Tanéo « minimisent les problèmes », d’où la volonté de créer une association pour faire entendre la voix des usagers. 
 

Des distances trop longues à pied

Pour ces usagers mécontents, les circuits de ce nouveau réseau sont mal adaptés et les arrêts trop fréquents, ce qui rallonge la durée des trajets. Ils dénoncent aussi des distances trop longues à faire à pied pour les enfants et les personnes âgées. 
Une pétition en ligne a été lancée, il y a quelques jours. Ce mercredi soir, elle recueillait déjà plus de 1 870 signatures. 
« Nous avons fait remonter le problème de la sécurité des enfants scolarisés en primaire, qui doivent descendre sur la Savexpress pour prendre le Néobus puis rejoindre une autre connexion à Montravel pour aller dans les quartiers Nord », signale Irène Maperi, la porte-parole des usagers.
 

6000 pass non actifs

Marc Zeisel, le président du SMTU, dit prendre en compte les doléances, même si l’usage des pass Tanéo restent pour lui la priorité. Sur les 35 000 pass distribués, 29 000 seulement sont actifs. « On va programmer un certain nombre de réunions dans les quartiers. S’il faut faire des modifications, on les fera. Un réseau de transports, ça vit », tempère Marc Zeisel. Selon lui, « il faut basculer le plus de gens possible vers le pass. C’est ça, le cœur du problème. »  
Un courrier des usagers a été transmis à la province Sud, à la mairie de Nouméa et au SMTU. L’association en gestation attend une réponse des différents interlocuteurs avant de donner une suite à sa mobilisation.