Attaques d'abeilles : danger écarté à la Ouenghi

Après une série d'attaques, qui ont notamment causé la mort de leur jeune chienne, une famille pointe du doigt la négligence d'un voisin apiculteur qui n'a pas pris les précautions nécessaires avant de s'absenter.   
L'histoire aurait pu très mal finir : à Port Ouenghi, une famille a été victime d'attaques d'abeilles particulièrement virulentes. Une des enfants piquée par les insectes a frôlé le pire. Un des chiens a, lui, trouvé la mort. En cause, les ruches appartenant à un voisin apiculteur qui n'avait, manifestement, pas pris toutes les précautions nécessaires à l'élevage apicole. 

 


Abeilles agressives car laissées sans surveillance 

 
Le voisin incriminé possède une vingtaine de ruches qui n'ont, jusqu'ici, jamais posé aucun problème. Pour la Présidente du syndicat des apiculteurs, un manque d'entretien en pleine saison de miellée pourrait être la cause de ces attaques. 
 

C'est une personne (l'apiculteur mis en cause ndlr) qui est partie du territoire et qui n'a malheureusement pas donné ses ruches à gardienner par un autre apiculteur. Or, à cette saison, l'apiculteur a du travail, il enlève les cadres pour éviter les essaimages, il fait les récoltes, etc. Il va faire en sorte que les ruches ne soient pas trop populeuses déjà pour ne pas essaimer et ne pas affoler le voisinage mais aussi pour que la colonie se trouve à l'aise et ne créée pas de stress. 

- Sylvie Aucordier, présidente du syndicat des apiculteurs de NC 


Des règles de bon sens n'ont pas été respectées 


Il aura fallu la visite d'un expert ce lundi pour que la famille, enfin rassurée, se décide à réinvestir sa maison. Le technicien de l'Adécal, qui a examiné les lieux, estime que des régles de bon sens n'ont pas été respectées par l'apiculteur, comme le fait de clôturer son terrain et de placer un "brise-vue" afin que les abeilles prennent de l'altitude. 
 

Quand on voit la proximité maison/voisinage sans aucune protection ni aucun "brise-vue"... on voit bien qu'on est dans un contre-sens apicole. Etant donné la façon dont elles étaient orientées, elles décollaient vers les voisins. Après, la proximité avec les animaux excite les abeilles. Là, on a un exemple flagrant de ce qu'il ne faut pas faire en zone résidentielle.

- Romain Gueyte, responsable du centre d'apiculture à l'Adécal


En définitive, et contrairement aux rumeurs qui ont alimenté les réseaux sociaux, il n'y pas donc pas de syndrome de "l'abeille tueuse", simplement des apiculteurs négligents du voisinage. Pour rappel, seules trois communes sur le territoire -Nouméa, Païta et Bourail- ont pris des arrêtés réglementant la possession et l'exploitation des ruches.


Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor diffusé dans le JT du lundi 25 mars 2019 : 
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