Au marché de Moselle, un étal dédié aux produits de Lifou

Pierre-Benoît Wangane, agriculteur de Wedrumel, vend des produits des Loyauté au marché de Moselle.
Depuis quelques semaines, il est possible de se procurer des produits des îles et plus particulièrement de Lifou au marché de la Moselle. Pierre-Benoît Wangane, agriculteur de Wedrumel propose des ignames, du miel, du santal, et des produits frais des Loyauté, certifiés bio, pour le plus grand plaisir de ses clients.

On est venues chercher des ignames blanches, on va faire un bougna marmite”, se réjouit une cliente du marché de la Moselle, à Nouméa. Elle est allée directement chez Pierre-Benoît Wangane, agriculteur de Wedrumel. “Une fois qu’ils ont goûté aux produits de Lifou, ils reviennent, c’est trop bon les saveurs de Lifou !”, commente-t-il.  

C’est le premier stand de Moselle dédié aux produits de Lifou et l’agriculteur ne cache pas sa fierté de mettre en avant les produits de son île. “Je suis fier parce que les agriculteurs de Lifou sont fiers, ils se sentent aidés, ils savent que leurs produits vont être écoulés. Ils ne seront pas perdus. 

Éviter le gaspillage et faire connaître les produits des Loyauté

Son credo, éviter le gaspillage et faire connaître à Nouméa les produits des Loyauté. En plus de sa propre production, il fait régulièrement les marchés des producteurs des îles pour récupérer les invendus, qu’il écoule sur son stand de Moselle. Il a commencé son activité d’agriculteur en 2007 et à faire du colportage en 2018. Il produit également du miel depuis 2010, un miel baptisé Wedru-miel. "Un miel authentique, j’essaie de former des jeunes pour leur transmettre la génétique particulière de mes abeilles."

Pierre-Benoît Wangane, agriculteur de Wedrumel, vend des produits des îles au marché de Moselle.

Particularité : tous ses produits sont labellisés bio. Un engagement qu’il veut communiquer aux autres producteurs de Drehu. "Tout le monde cultive de manière naturelle mais parfois ils mélangent avec des produits chimiques, j’essaie de les sensibiliser à cette problématique. Sur les îles il faut faire attention aux nappes phréatiques, il faut arrêter d’utiliser ces produits qui sont dangereux."

Il peut compter sur la relève

Pour obtenir cet étal, Pierre-Benoît a fait une demande à la mairie. "J’étais 311e sur la liste et lorsque j’ai exposé à la maire ce que je voulais faire, la semaine d’après, j’avais ma table."

Obtenir cet étal c’était son objectif, mais Pierre-Benoît ne compte pas s’arrêter là et espère bien pouvoir exporter ses produits. En attendant, ce papa de 49 ans peut déjà s’appuyer sur la relève : son fils aîné et une de ses filles l’aident pour les travaux au champ et les démarches administratives.