Le prix des panneaux solaires est en hausse, mais les visiteurs restent intéressés, au salon Habitat et déco. Notamment parce que les tarifs d’électricité vont bientôt augmenter. Si une famille a une facture de 20 000 francs par mois, et souhaite la faire disparaître en choisissant le photovoltaïque, elle doit s’attendre à investir 1,5 million de francs afin de couvrir sa consommation.
Même si ça a augmenté, même si on a pris 20 %, ça reste très intéressant sur le long terme. Là, on parle de faire du développement soutenable. C’est de l’investissement à long terme.
Bertrand Neuville, dirigeant d’une société de pose de panneaux solaires
La conscience écologique des Calédoniens va sans aucun doute dans le bon sens. Encore faut-il pouvoir financer son projet.
Eh bien, on va économiser plus ! Malheureusement, ce ne sera que l’année prochaine. C’est pour faire baisser la facture de l’eau, du gaz. Et après, peut-être passer sur du solaire, aussi pour l’électricité.
Magali et Fabrice Dubois, visiteurs
Un produit plus cher, mais qui dure plus longtemps… Sur ce stand du salon, la stratégie choisie est de compenser cette hausse des prix en jouant la carte de la qualité.
C’est de passer peut-être d’un monde [davantage] de consommation [à] un monde où il va falloir faire durer plus les choses. On est dans cet état d’esprit depuis toujours, le chauffe-eau solaire est un produit qui dure. Mais je pense que beaucoup d’autres produits devraient réfléchir à cette stratégie de faire de plus en plus durer les choses.
Williams Danger, gérant d’une société de chauffe-eau solaire
Mais comment faire quand on a atteint son budget maximal ? Il faut forcément revoir ses ambitions à la baisse… d’une manière ou d’une autre.
On essaie tous, aujourd’hui, de protéger l’environnement. On doit rester sur des produits nobles, isolants… Donc on va conseiller de faire une construction plus petite quitte à agrandir après. Mais au moins partir sur de la qualité.
Yohann Plisson, gérant d’une entreprise de construction de maison individuelle
Belle affluence relevée, en trois jours de salon. Après les incertitudes de ces dernières années, notamment sur le plan politique et sanitaire, les Calédoniens semblent avoir regagné confiance en l’avenir. De quoi amortir, un peu, le coup dur de cette hausse des prix.