Aurélie Viarouge veut susciter des vocations d’arbitres féminines en Calédonie

D’abord joueuse, puis arbitre, Aurélie Viarouge s’investit aussi au niveau de la commission d’arbitrage à la Fédération calédonienne de football. Elle encourage les Calédoniennes à se lancer dans l’arbitrage.
Une femme peut tout à fait arbitrer un match masculin. C’est le cas d’Aurélie Viarouge, 37 ans, qui officie dans le championnat fédéral calédonien de football.
Arbitre expérimentée, elle a déjà officié en Métropole à plusieurs matchs de niveau national ou régional. Si la féminisation du corps arbitral est largement souhaitée, les femmes restent minoritaires à officier sur le territoire. Elles sont actuellement que deux en Super Ligue.
« En Métropole maintenant, ça se développe, mais ça ne fait que trois, quatre ans, depuis qu’il y a une arbitre féminine en ligue 1, et qui a fait la coupe du monde féminine aussi. Donc c’est pas spécifique à la Nouvelle-Calédonie, c’est vraiment général » explique Aurélie Viarouge. « Il faut faire vraiment une découverte et une présentation du rôle de l’arbitre, et beaucoup d’échanges. Il ne faut pas qu’elles aient peur de prendre cette responsabilité ». 
 

Les qualités requises

Quelles sont les qualités requises pour être arbitre ? Pour Aurélie Viarouge, « il faut un petit mental, il faut une sérénité, il ne faut pas avoir un cerveau de citrouille comme on dirait. Après, il faut une petite condition physique aussi parce qu’on a quelques efforts physiques, et une certaine rigueur, ce que je retrouve dans mon métier de militaire ».  
 
 

Et pourquoi pas la coupe du monde ?

En Calédonie, Aurélie Viarouge a intégré depuis l’année dernière la commission fédérale d’arbitrage. L’occasion pour elle, de partager son expérience de Métropole auprès des formateurs et des autres arbitres. Elle a pour but de recruter et de fidéliser des arbitres féminines et montrer que c’est accessible à tous.
« Ici, en deux, trois ans, je pense qu’une arbitre féminine, si elle se donne les moyens, je sais que la fédération est prête à l’aider, elle pourrait être Fifa, et donc la coupe du monde qui est en 2023 serait accessible à une féminine. Ce n’est pas très compliqué, il faut passer les diplômes, faire preuve de beaucoup de motivation. Avec la coupe du monde qui est très proche, ça peut être un super truc pour tout le football calédonien ».
Pour Aurélie Viarouge, l’arbitrage va aussi de pair avec le développement du football féminin.