La Commonwealth Bank, plus grande banque d'Australie, a accepté lundi de payer une amende de 700 millions de dollars australiens (près de 55 milliards CFP) pour mettre fin à des poursuites pour infractions aux législations sur le blanchiment et sur le financement du terrorisme.
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Cet accord fait suite à une médiation imposée par la justice entre la banque et le service australien de renseignement financier Austrac. Si l'accord est approuvé par la Cour fédérale, il s'agira de l'amende civile la plus élevée jamais imposée à une entreprise australienne.
L'Austrac avait assigné la Commonwealth Bank of Australia, la CBA, en août 2017 devant la Cour fédérale. La banque, premier prêteur d'Australie et sa première entreprise par la capitalisation boursière, est soupçonnée d'avoir contrevenu plus de 53.000 fois à la législation sur le blanchiment et le financement du terrorisme, en particulier avec ses automates de dépôts d'espèces.
En décembre, Austrac a élargi l'affaire à une centaine d'autres infractions présumées.
L'amende est largement plus élevée que ce que CBA avait anticipé, puisque elle n'avait provisionné que 375 millions de dollars australiens (29 milliards CFP) pour se couvrir.
"Ce dossier montre que des criminels exploitent les pratiques défaillantes des entreprises pour blanchir les fruits de leurs crimes", a souligné la cheffe d'Austrac, Nicole Rose.
"Ceci a des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Australiens et fait courir un risque à la population en augmentant les possibilités, pour les terroristes, de commettre des attaques ici et à l'étranger", a-t-elle ajouté. Cette affaire montre que les entreprises "doivent prendre au sérieux leurs obligations" en matière de lutte contre le blanchiment, a encore observé Mme Rose.
Fin janvier, la banque a également été renvoyée devant la justice par la Commission australienne des valeurs et investissements (Asic) qui l'accuse de manipulations de taux interbancaires de référence en 2012.
L'Austrac avait assigné la Commonwealth Bank of Australia, la CBA, en août 2017 devant la Cour fédérale. La banque, premier prêteur d'Australie et sa première entreprise par la capitalisation boursière, est soupçonnée d'avoir contrevenu plus de 53.000 fois à la législation sur le blanchiment et le financement du terrorisme, en particulier avec ses automates de dépôts d'espèces.
En décembre, Austrac a élargi l'affaire à une centaine d'autres infractions présumées.
Une « reconnaissance claire [des] manquements »
L’accord conclu lundi constitue "une reconnaissance claire de nos manquements" et doit permettre à la banque "d'aller de l'avant", a commenté son patron Matt Comyn dans un communiqué, où il a également présenté ses excuses.L'amende est largement plus élevée que ce que CBA avait anticipé, puisque elle n'avait provisionné que 375 millions de dollars australiens (29 milliards CFP) pour se couvrir.
Des risques pour la population australienne
Selon le dossier de plainte instruit par l'Austrac, des membres d'une organisation criminelle auraient utilisé de faux noms et documents d'identité pour déposer de l'argent liquide sur des comptes à la CBA."Ce dossier montre que des criminels exploitent les pratiques défaillantes des entreprises pour blanchir les fruits de leurs crimes", a souligné la cheffe d'Austrac, Nicole Rose.
"Ceci a des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Australiens et fait courir un risque à la population en augmentant les possibilités, pour les terroristes, de commettre des attaques ici et à l'étranger", a-t-elle ajouté. Cette affaire montre que les entreprises "doivent prendre au sérieux leurs obligations" en matière de lutte contre le blanchiment, a encore observé Mme Rose.
Une série noire pour la Commonwealth Bank
La CBA connaît une série noire depuis l'action en justice de l'Austrac. Elle est mise en cause par d'autres régulateurs pour sa gestion des infractions présumées et sa culture d'entreprise a été clouée au pilori.Fin janvier, la banque a également été renvoyée devant la justice par la Commission australienne des valeurs et investissements (Asic) qui l'accuse de manipulations de taux interbancaires de référence en 2012.