Le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé ce jeudi la tenue d'élections législatives le 18 mai, donnant ainsi le coup de départ d'une campagne électorale qui sera centrée sur le climat et l'économie.
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Les Australiens devront décider s'ils accordent un troisième mandat au gouvernement conservateur, ce qui serait rare. M. Morrison devrait battre tous les pronostics pour se maintenir à son poste.
"Nous vivons dans le meilleur pays au monde", a dit M. Morrison tout en affirmant que l'avenir du pays "dépendait d'une économie forte".
A l'issue du vote, les Australiens vont décider si le gouvernement conservateur obtiendra un rare troisième mandat et si M. Morrison pourra se maintenir au pouvoir contre toute attente.
Selon les sondages, l'opposition travailliste de centre-gauche a une avance considérable et pourra donc former le prochain gouvernement avec à sa tête l'ancien leader syndical Bill Shorten.
Mais les élections australiennes sont souvent serrées avec une vingtaine de sièges au parlement qui décident l'issue. Et les dirigeants des deux formations ont une basse cote de confiance dans les sondages.
Avant l'annonce de la date des élections, M. Morrison a posté une vidéo où on le voit en compagnie de sa famille, invitant les électeurs à conserver la voie actuelle de leur pays.
De son côté, le parti travailliste s'est penché vers les électeurs centristes frustrés d'avoir élu un modéré pour Premier ministre, en la personne de Malcolm Turnbull, pour que les libéraux le changent à mi-chemin avec M. Morrison, tenant d'une ligne plus dure.
Dans son premier message de campagne, Bill Shorten a affirmé que seuls les travaillistes pouvaient offrir "l'égalité des chances" aux Australiens.
M. Morrison a pris le pouvoir il y a moins d'un an à la suite d'un «putsch» interne à son Parti libéral qui avait été déclenché par la frange droitière de cette formation. N'étant depuis pas parvenu à réconcilier totalement les modérés et les conservateurs de son parti, il semble miser toute sa campagne sur la défense du bilan économique de la coalition forgée avec le Parti national.
Force est de constater que l'Australie est officieusement en campagne depuis de nombreux mois. Pour mieux vendre son bilan économique, le gouvernement a ainsi présenté la semaine dernière le premier budget excédentaire en 12 ans, tout en se montrant particulièrement généreux pour séduire les électeurs à coup de cadeaux fiscaux et d'investissements dans les infrastructures.
Depuis lors, chaque prise de parole devant les médias est l'occasion pour la majorité de répéter que les travaillistes mèneraient une politique dispendieuse qui détruirait les emplois comme la croissance.
La vérité est cependant qu'après 27 années de croissance consécutive, l'économie de l'immense île-continent est en train de ralentir. Quiconque récupérera les rênes du pouvoir devra composer avec une croissance plus faible, un chômage à la hausse, des revenus à la baisse et des marchés immobiliers et financiers plus hésitants.
M. Shorten s'efforce de son côté de présenter son adversaire comme déconnecté des réalités et promet d'amorcer un changement crucial pour faire entrer son pays tellement dépendant de ses ressources fossiles dans l'ère des voitures électriques et des énergies renouvelables.
«Cette élection est très simple», a-t-il dit. «Il s'agit de choisir entre le fait de rester dans le passé ou alors d'embrasser un avenir lumineux et une vision positive de ce que les Australiens peuvent faire ensemble.» «Nous devons nous assurer que ce pays travaille dans l'intérêt de tous, et pas seulement des privilégiés.»
Les travaillistes ont également cherché à séduire des électeurs centristes frustrés d'avoir élu en 2016 un modéré en la personne de l'ex-premier ministre Malcolm Turnbull, pour que les libéraux optent à mi-chemin pour M. Morrison, tenant d'une ligne plus dure.
La coalition au pouvoir est très fortement critiquée pour sa politique en matière de lutte contre le réchauffement climatique. En raison de sa dépendance massive au charbon et de sa population relativement restreinte - 25 millions d'habitants - l'Australie est un des pays qui génère le plus de gaz à effet de serre par habitant.
Le gouvernement australien a reconnu en décembre qu'il était mal parti pour respecter les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 déterminés dans le cadre de l'accord de Paris.
Or la question environnementale ne concerne pas seulement les banlieues aisées des grandes villes. Les agriculteurs australiens ont dû composer ces derniers mois avec des sécheresses particulièrement violentes, suivies parfois de feux de forêts dévastateurs et d'inondations.
"Nous vivons dans le meilleur pays au monde", a dit M. Morrison tout en affirmant que l'avenir du pays "dépendait d'une économie forte".
A l'issue du vote, les Australiens vont décider si le gouvernement conservateur obtiendra un rare troisième mandat et si M. Morrison pourra se maintenir au pouvoir contre toute attente.
Selon les sondages, l'opposition travailliste de centre-gauche a une avance considérable et pourra donc former le prochain gouvernement avec à sa tête l'ancien leader syndical Bill Shorten.
Mais les élections australiennes sont souvent serrées avec une vingtaine de sièges au parlement qui décident l'issue. Et les dirigeants des deux formations ont une basse cote de confiance dans les sondages.
Avant l'annonce de la date des élections, M. Morrison a posté une vidéo où on le voit en compagnie de sa famille, invitant les électeurs à conserver la voie actuelle de leur pays.
"La vraie question est de savoir dans quel pays vous voulez vivre dans les dix prochaines années", dit-il.
De son côté, le parti travailliste s'est penché vers les électeurs centristes frustrés d'avoir élu un modéré pour Premier ministre, en la personne de Malcolm Turnbull, pour que les libéraux le changent à mi-chemin avec M. Morrison, tenant d'une ligne plus dure.
Dans son premier message de campagne, Bill Shorten a affirmé que seuls les travaillistes pouvaient offrir "l'égalité des chances" aux Australiens.
M. Morrison a pris le pouvoir il y a moins d'un an à la suite d'un «putsch» interne à son Parti libéral qui avait été déclenché par la frange droitière de cette formation. N'étant depuis pas parvenu à réconcilier totalement les modérés et les conservateurs de son parti, il semble miser toute sa campagne sur la défense du bilan économique de la coalition forgée avec le Parti national.
La campagne officieuse déjà lancée
Force est de constater que l'Australie est officieusement en campagne depuis de nombreux mois. Pour mieux vendre son bilan économique, le gouvernement a ainsi présenté la semaine dernière le premier budget excédentaire en 12 ans, tout en se montrant particulièrement généreux pour séduire les électeurs à coup de cadeaux fiscaux et d'investissements dans les infrastructures.
Depuis lors, chaque prise de parole devant les médias est l'occasion pour la majorité de répéter que les travaillistes mèneraient une politique dispendieuse qui détruirait les emplois comme la croissance.
La vérité est cependant qu'après 27 années de croissance consécutive, l'économie de l'immense île-continent est en train de ralentir. Quiconque récupérera les rênes du pouvoir devra composer avec une croissance plus faible, un chômage à la hausse, des revenus à la baisse et des marchés immobiliers et financiers plus hésitants.
M. Shorten s'efforce de son côté de présenter son adversaire comme déconnecté des réalités et promet d'amorcer un changement crucial pour faire entrer son pays tellement dépendant de ses ressources fossiles dans l'ère des voitures électriques et des énergies renouvelables.
«Cette élection est très simple», a-t-il dit. «Il s'agit de choisir entre le fait de rester dans le passé ou alors d'embrasser un avenir lumineux et une vision positive de ce que les Australiens peuvent faire ensemble.» «Nous devons nous assurer que ce pays travaille dans l'intérêt de tous, et pas seulement des privilégiés.»
L'environnement, enjeu fondamental
Les travaillistes ont également cherché à séduire des électeurs centristes frustrés d'avoir élu en 2016 un modéré en la personne de l'ex-premier ministre Malcolm Turnbull, pour que les libéraux optent à mi-chemin pour M. Morrison, tenant d'une ligne plus dure.
La coalition au pouvoir est très fortement critiquée pour sa politique en matière de lutte contre le réchauffement climatique. En raison de sa dépendance massive au charbon et de sa population relativement restreinte - 25 millions d'habitants - l'Australie est un des pays qui génère le plus de gaz à effet de serre par habitant.
Le gouvernement australien a reconnu en décembre qu'il était mal parti pour respecter les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 déterminés dans le cadre de l'accord de Paris.
Or la question environnementale ne concerne pas seulement les banlieues aisées des grandes villes. Les agriculteurs australiens ont dû composer ces derniers mois avec des sécheresses particulièrement violentes, suivies parfois de feux de forêts dévastateurs et d'inondations.