Australie: des méduses mortelles bientôt sur la Sunshine Coast?

Trois femmes et un enfant ont été piqués par les méduses Irukandji au large de Fraser Island cette semaine
Les experts maritimes demandent aux baigneurs de redoubler de vigilance car les méduses mortelles irukandji pourraient bientôt atteindre les plages populaires de la côte Sunshine, dans le Queensland. Cette semaine, les dangereuses méduses étaient près des côtes de l'île Fraser...

Normalement, on ne trouve cette petite créature marine que beaucoup plus au nord. L’animal n’est pas plus grand que l’ongle du pouce, pourtant sa piqûre est potentiellement mortelle et terriblement douloureuse. Mercredi et jeudi, quatre personnes ont été hospitalisées après avoir été piquées par des méduses d'Irukandji sur la côte ouest de l'île de Fraser. Heureusement, les services de secours d’urgence des airs ont déclaré que les trois femmes et la petite fille de 12 ans étaient toutes dans un état stable.
 
Pour Jamie Seymour, professeur adjoint à l'Université James Cook et spécialiste de l’Irukandji, il faut prendre la migration vers le sud de cet animal, plus au sérieux. « Nous avons des données de bonne qualité maintenant qui démontrent assez clairement que les Irukandjis se dirigent vers le sud de la côte est de l'Australie. Elles se déplacent lentement mais sûrement. La durée de leur saison est passée d’un à deux mois à près de six mois. Et ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne les retrouve de l'extrémité sud de Fraser Island, à la Sunshine Coast ».
 
Le professeur Seymour explique ce phénomène de migration par la hausse des températures de la mer. Il est aussi persuadé que les plages du sud-est du Queensland seront bientôt obligées de fermer quand il y aura des alertes liées à l'augmentation du nombre de piqûres dans les années à venir.
 
Pour le directeur du Conseil de l'industrie du tourisme du Queensland, Daniel Gschwind, il n’y a aucune raison de paniquer. Ces incidents arrivent de manière saisonnière, et ont toujours eu lieu. Il affirme que les opérateurs touristiques de la région se tiendront bien informés pour agir en conséquence. Il admet aussi que plus de recherches sur les Irukandjis étaient nécessaires. Mais il n’estime pas pour autant que cela soit au secteur du tourisme de financer ces recherches.