Australie : Qantas veut imposer le vaccin Covid à tous ses passagers internationaux

La compagnie aérienne australienne a décidé d'exiger que les passagers soient vaccinés contre le coronavirus avant d'embarquer sur ses vols internationaux. Cela bien sûr dès qu'un vaccin sera disponible. L'association internationale des transporteurs aériens insiste plutôt sur les tests de dépistage
Sur Qantas, on volera vacciné. Du moins dès qu'un vaccin contre le Covid-19 sera disponible pour le public. Ce sera obligatoire donc sur les vols internationaux de la compagnie australienne.
«  Pour les voyageurs internationaux qui arrivent en Australie et les gens qui quittent le pays, nous pensons que c'est une nécessité » explique Alan Joyce son PDG.
Pour les vols internes à l’Australie, on verra en fonction de l’évolution du Covid-19.
 

L’IATA compte d’abord sur les tests de dépistage

Sur les vols internationaux, Qantas pense qu'à terme, les autres compagnies aériennes vont lui emboîter le pas. Elle mise sur la création d'un passeport vaccination qui pourrait être électronique. 
De son côté, l’IATA, l'association internationale du transport aérien, semble prudente. Elle réclame plutôt des tests de dépistage systématiques, pour l'instant. Car la vaccination ne devrait pas concerner une part significative du public avant mi-2021. Alexandre de Juniac PDG de l'IATA pointe même quelques difficultés :
« Dans de nombreux pays, nous avons des difficultés à convaincre la population de se faire vacciner. Ce qui empêcherait les personnes qui refusent le vaccin de voyager. C'est une difficulté que nous devrons résoudre. Et deuxièmement, nous pensons que la question clé qui devra être combinée avec le vaccin est celle des tests. Et donc, les tests systématiques sont peut-être encore plus importants que le vaccin pour rouvrir les frontières ».
 

Des Australiens en attente de retour dans un pays qui s’est isolé face au virus

Tests ou vaccins, de toutes façons, Canberra a fermé ses frontières. Des milliers d'Australiens expatriés attendent depuis des mois un vol pour retourner chez eux. Ils ne peuvent rentrer que progressivement. Cette politique a cependant permis au pays d'être relativement peu touché par le coronavirus. On n’a dénombré que 907 décès. A titre de comparaison, la France approche les 50 000 décès, soit 55 fois plus, pour une population moins de trois fois supérieure.
Le point avec Bruno Sat.