L'Australie a décidé vendredi de renforcer le contrôle des investissements étrangers sur son territoire afin de renforcer sa sécurité nationale. Dans la région, un groupe chinois a été écarté du nickel de la Nouvelle-Calédonie, par un candidat australien.
Il flotte comme un parfum de guerre froide commerciale. La mesure de renforcement du contrôle des investissements étrangers par le gouvernement australien est une tentative de limiter l'influence croissante de la Chine dans le pays et dans la région.
Selon la règlementation actuelle, seuls les investissements importants, représentant plus de 1,2 milliard de dollars australiens (0,74 milliard d'euros) et effectués dans le cadre de partenariats de libre échange, sont examinés par une commission gouvernementale.
Mais M. Morrison a cependant relativisé le récent différend entre Canberra et Pékin, l'Australie ayant interdit au géant chinois des télécoms Huawei de construire le réseau 5G dans le pays, sur fond de soupçons d'espionnage. La Chine ayant décrété, de son côté, un embargo sur les importations de certains produits agricoles australiens.
"Les pays prennent des décisions dans leur propre intérêt... nous respectons les règles et les intérêts des autres pays", a-t-il affirmé.
Entente régionale
La mesure de protection des intérêts nationaux de l'Australie fait écho à l’entente franco-australienne pour la reprise de l’usine du Sud et du grand gisement de Goro (nickel et cobalt) en Nouvelle-Calédonie. Le groupe minier New Century, épaulé par le géant bancaire Macquarie, est pressenti. Tous deux sont australiens. Un groupe industriel chinois, MCC, candidat au rachat de Vale-NC, avait ouvert un bureau de représentation à Nouméa, via une autre entité industrielle étatique, Lygend. Sa candidature a été écartée...Origine des investissements
Le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé que le gouvernement se doterait de moyens pour examiner, à compter de 2021, les investissements réalisés dans les secteurs aussi sensibles que les télécommunications, les infrastructures industrielles essentielles, et la défense. "L'investissement en Australie doit se faire à nos conditions, selon nos règles et nos intérêts", a-t-il souligné.Selon la règlementation actuelle, seuls les investissements importants, représentant plus de 1,2 milliard de dollars australiens (0,74 milliard d'euros) et effectués dans le cadre de partenariats de libre échange, sont examinés par une commission gouvernementale.
Mais M. Morrison a cependant relativisé le récent différend entre Canberra et Pékin, l'Australie ayant interdit au géant chinois des télécoms Huawei de construire le réseau 5G dans le pays, sur fond de soupçons d'espionnage. La Chine ayant décrété, de son côté, un embargo sur les importations de certains produits agricoles australiens.
"Les pays prennent des décisions dans leur propre intérêt... nous respectons les règles et les intérêts des autres pays", a-t-il affirmé.