Question que se posent les députés de la droite dure au sein de la majorité libérale en Australie. Car Malcolm Turnbull, le Premier ministre, a annonc un audit du plan climat. Objectif: la cible de réduction des émissions en Australie, soit - 26 à 28% d'ici 2030.
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Pour l'instant, l'Australie compte sur son plan d'Action directe, mais il ne sera peut-être pas suffisant. Dans le cadre de cette politique, le gouvernement australien subventionne des entreprises pour qu'elles réduisent leurs émissions (ou créent des puits de carbone en plantant des arbres par ex.), via un mécanisme d'enchères. L'entreprise qui promet de dépolluer le plus, décroche la subvention.
Ce système Direct Action est très critiqué par des experts australiens, mais aussi les États-Unis, la Chine ou encore le Brésil, qui s'inquiètent de l'efficacité réelle des subventions aux entreprises pour baisser leurs émissions.
Lundi le gouvernement a publié la feuille de mission des experts qui vont auditer la politique climatique de l'Australie en 2017. Canberra n'exclut pas d'imposer un prix sur le carbone aux électriciens qui polluent beaucoup.
En pratique, le système envisage est proche d'un marché carbone. Il pousserait les fournisseur d'électricité au charbon à acheter des credits carbone aux opérateurs de centrales à cycle combiné au gaz naturel, éoliennes et solaires.
L'annonce a provoqué l'indignation de la frange droite du parti libéral. « Cette politique va causer de profondes division, prévient le sénateur libéral Cory Bernardi. Les Verts et le parti Travailliste, tous ces engrangeurs de taxes, vont nous applaudir, donc cette idée est vraiment la plus stupide que j'aie entendue sur la scène politique australienne récemment. »
Le Premier ministre, Malcolm Turnbull, est monté au créneau pour calmer sa majorité. « L'examen de notre politique climat qui sera mené l'année prochaine est prévu dans le programme de la coalition gouvernementale depuis des années, c'était déjà une pratique courante avant que je ne devienne Premier ministre. Cela fait partie de notre politique, et du programme que nous avons présenté aux élections en 2010, 2013 et en 2016. C'est "business as usual" », a-t-il précisé.
Mais le gouvernement n'irait pas jusqu'à restaurer la taxe carbone sur l'ensemble de l'économie. Elle a existé brièvement en Australie, créée par les Travaillistes quand ils étaient au pouvoir en juillet 2012, puis supprimée en 2014 par le Libéral Tony Abbott, qui considérait cette taxe carbone comme « une boule de démolition pour l’économie australienne. »
« Nous voulons que les experts planchent sur un système de réduction des émissions qui soit le moins cher possible pour les ménages et les entreprises australiens. La question c'est comment l'Australie peut-elle respecter ses objectifs de réduction d'émissions, tout en faisant en sorte que les prix de l'électricité restent abordables, résume le ministre fédéral de l’environnement, Josh Frydenberg. (…) Dans le cadre de cet examen du plan climat de l'Australie, notre objectif est très clair: les prix de l'électricité, les emplois dans les regions australiennes, notre compétitivité, le niveau d'investissements, tous ces facteurs seront pris en compte. »
Les opérateurs des réseaux de transport de l'électricité et du gaz (Energy Networks) ont publié un nouveau rapport hier. Ils demandent au gouvernement Turnbull d'instaurer au plus vite un prix du carbone pour le secteur de l'électricité d'ici 2022 - selon eux c'est la meilleure façon de réduire les émissions de CO2, et de garantir la stabilité et la visibilité nécessaires pour maintenir des prix bas.
Ce système Direct Action est très critiqué par des experts australiens, mais aussi les États-Unis, la Chine ou encore le Brésil, qui s'inquiètent de l'efficacité réelle des subventions aux entreprises pour baisser leurs émissions.
Lundi le gouvernement a publié la feuille de mission des experts qui vont auditer la politique climatique de l'Australie en 2017. Canberra n'exclut pas d'imposer un prix sur le carbone aux électriciens qui polluent beaucoup.
En pratique, le système envisage est proche d'un marché carbone. Il pousserait les fournisseur d'électricité au charbon à acheter des credits carbone aux opérateurs de centrales à cycle combiné au gaz naturel, éoliennes et solaires.
L'annonce a provoqué l'indignation de la frange droite du parti libéral. « Cette politique va causer de profondes division, prévient le sénateur libéral Cory Bernardi. Les Verts et le parti Travailliste, tous ces engrangeurs de taxes, vont nous applaudir, donc cette idée est vraiment la plus stupide que j'aie entendue sur la scène politique australienne récemment. »
Le Premier ministre, Malcolm Turnbull, est monté au créneau pour calmer sa majorité. « L'examen de notre politique climat qui sera mené l'année prochaine est prévu dans le programme de la coalition gouvernementale depuis des années, c'était déjà une pratique courante avant que je ne devienne Premier ministre. Cela fait partie de notre politique, et du programme que nous avons présenté aux élections en 2010, 2013 et en 2016. C'est "business as usual" », a-t-il précisé.
Mais le gouvernement n'irait pas jusqu'à restaurer la taxe carbone sur l'ensemble de l'économie. Elle a existé brièvement en Australie, créée par les Travaillistes quand ils étaient au pouvoir en juillet 2012, puis supprimée en 2014 par le Libéral Tony Abbott, qui considérait cette taxe carbone comme « une boule de démolition pour l’économie australienne. »
« Nous voulons que les experts planchent sur un système de réduction des émissions qui soit le moins cher possible pour les ménages et les entreprises australiens. La question c'est comment l'Australie peut-elle respecter ses objectifs de réduction d'émissions, tout en faisant en sorte que les prix de l'électricité restent abordables, résume le ministre fédéral de l’environnement, Josh Frydenberg. (…) Dans le cadre de cet examen du plan climat de l'Australie, notre objectif est très clair: les prix de l'électricité, les emplois dans les regions australiennes, notre compétitivité, le niveau d'investissements, tous ces facteurs seront pris en compte. »
Les opérateurs des réseaux de transport de l'électricité et du gaz (Energy Networks) ont publié un nouveau rapport hier. Ils demandent au gouvernement Turnbull d'instaurer au plus vite un prix du carbone pour le secteur de l'électricité d'ici 2022 - selon eux c'est la meilleure façon de réduire les émissions de CO2, et de garantir la stabilité et la visibilité nécessaires pour maintenir des prix bas.