Une délégation de professionnels de la culture, qui manifestaient pour la redevance sur la copie privée, a été reçue mercredi par le Gouvernement. Evariste Wayaridri, directeur de la SACENC, répondait aux questions d'Erik Dufour sur le plateau du JT de NC1ère.
Un cinquantaine de professionnels de la culture ont manifesté mecredi matin devant le Gouvernement pour demander l'application de la redevance sur copie privée. Cette redevance, adoptée en métropole en 1985 et applicable en théorie sur le territoire calédonien depuis 1993, est réclamée par la SACENC depuis 2008.
Interrogé par Erik Dufour sur le plateau du JT de NC1ère, Evariste Wayaridri, directeur de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Nouvelle-Calédonie (SACENC), est revenu sur la question de cette redevance et ses bénéficiaires.
"Les bénéficiaires sont tous ceux qui créent et donc tous ceux qui à un moment donné sont concernés par la copie", explique le directeur de la SACENC. "Il s'agit bien évidemment de ceux qui font de la musique, mais aussi de ceux qui créent des images, les sculpteurs, les peintres..."
Il rappelle aussi que ce mouvement ne concerne pas seulement la SACENC. "Ce mouvement a été initié au niveau de la SACENC, mais le dispositif copie privée est un dispositif qui doit concerner tous les artistes, en tout cas tous ceux qui sont susceptibles d'être copiés et pourront bénéficier du produit de la copie privée plus tard", explique-t-il.
Si les copies d'oeuvres musicales sont celles qui viennent immédiatement à l'esprit quand il est question de copie, tous les secteurs de la création peuvent être concernés.
"Une sculpture, par exemple, on peut la reproduire sur un t-shirt", souligne Evariste Wayaridri. "Quand on parle de copie, c'est qu'on fixe une oeuvre de l'esprit sur un support. Il s'agit de prendre un panel d'oeuvres assez large et de faire en sorte que ceux qui créent puissent bénéficier de cette compensation".
La redevance pour copie est une redevance perçue directement auprès des fabricants et importateurs d'appareils permettant la copie, qui répércutent ensuite celle-ci sur le prix qu'ils facturent aux acheteurs de ce type de produits.
"Ce n'est pas de l'argent public", insiste le directeur de la SACENC. "On va percevoir auprès de ceux qui copient, ceux à qui on a accordé la faculté de pouvoir copier, cette compensation. Ensuite, il s'agit premièrement de rémunérer ceux qui ont été copiés. La copie privée, ce sont des droits d'auteur. Deuxièmement, une partie de la copie privée, comme le prévoit la loi, sert à financer l'action culturelle, la promotion, l'export, la visibilité des contenus".
Une délégation a été reçue mercredi au gouvernement par Valentine Eurisouké. Après des discussions, la délégation a obtenu des garanties sur un calendrier. Evariste Wayaridri est aussi revenu sur l'avancée promise par le Gouvernement.
"Nous avons pu présenter nos doléances et faire en sorte d'avoir les garanties pour que le texte sur la copie privée puisse être applicable rapidement en Nouvelle-Calédonie", explique-t-il.
L'échéance du premier semestre 2017 a été donnée par le Gouvernement pour faire aboutir le texte.
Retrouvez l'entretien avec Evariste Wayaridri, interrogé par Erik Dufour (JT de mercredi 28 décembre 2016) :
Interrogé par Erik Dufour sur le plateau du JT de NC1ère, Evariste Wayaridri, directeur de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Nouvelle-Calédonie (SACENC), est revenu sur la question de cette redevance et ses bénéficiaires.
"Les bénéficiaires sont tous ceux qui créent et donc tous ceux qui à un moment donné sont concernés par la copie", explique le directeur de la SACENC. "Il s'agit bien évidemment de ceux qui font de la musique, mais aussi de ceux qui créent des images, les sculpteurs, les peintres..."
Il rappelle aussi que ce mouvement ne concerne pas seulement la SACENC. "Ce mouvement a été initié au niveau de la SACENC, mais le dispositif copie privée est un dispositif qui doit concerner tous les artistes, en tout cas tous ceux qui sont susceptibles d'être copiés et pourront bénéficier du produit de la copie privée plus tard", explique-t-il.
Si les copies d'oeuvres musicales sont celles qui viennent immédiatement à l'esprit quand il est question de copie, tous les secteurs de la création peuvent être concernés.
"Une sculpture, par exemple, on peut la reproduire sur un t-shirt", souligne Evariste Wayaridri. "Quand on parle de copie, c'est qu'on fixe une oeuvre de l'esprit sur un support. Il s'agit de prendre un panel d'oeuvres assez large et de faire en sorte que ceux qui créent puissent bénéficier de cette compensation".
La redevance pour copie est une redevance perçue directement auprès des fabricants et importateurs d'appareils permettant la copie, qui répércutent ensuite celle-ci sur le prix qu'ils facturent aux acheteurs de ce type de produits.
"Ce n'est pas de l'argent public", insiste le directeur de la SACENC. "On va percevoir auprès de ceux qui copient, ceux à qui on a accordé la faculté de pouvoir copier, cette compensation. Ensuite, il s'agit premièrement de rémunérer ceux qui ont été copiés. La copie privée, ce sont des droits d'auteur. Deuxièmement, une partie de la copie privée, comme le prévoit la loi, sert à financer l'action culturelle, la promotion, l'export, la visibilité des contenus".
Une délégation a été reçue mercredi au gouvernement par Valentine Eurisouké. Après des discussions, la délégation a obtenu des garanties sur un calendrier. Evariste Wayaridri est aussi revenu sur l'avancée promise par le Gouvernement.
"Nous avons pu présenter nos doléances et faire en sorte d'avoir les garanties pour que le texte sur la copie privée puisse être applicable rapidement en Nouvelle-Calédonie", explique-t-il.
L'échéance du premier semestre 2017 a été donnée par le Gouvernement pour faire aboutir le texte.
Retrouvez l'entretien avec Evariste Wayaridri, interrogé par Erik Dufour (JT de mercredi 28 décembre 2016) :