Avec la crise sanitaire, les Calédoniens investissent dans leur maison  

Le tourisme local n’est pas le seul à profiter de la fermeture des frontières. Privés de voyage, les Calédoniens reportent leur dépenses dans l’amélioration de leur habitat. 

 
Des vacances annulées pour cause de crise sanitaire… Plus d’un Calédonien en a fait les frais. Bonne nouvelle pour le commerce local, ce budget qui ne sera pas dépensé à l’étranger sera réinvesti ici, en Calédonie. « Mes parents devaient partir en voyage et finalement leur budget est reparti dans l’aménagement de la maison », témoigne Jennie Baransignio, venue accompagner sa famille au Salon Bat’Expo, installé ce week-end, à Nouville.  
 

Un effet référendum bien moindre qu’au premier 

Les exposants le confirment. Après avoir attendu de savoir combien de temps le ciel allait rester fermé aux voyages, les Calédoniens investissent dans leur maison. « Par rapport à il y a deux ans, on a beaucoup moins ressenti cette année la baisse qu’on a pu ressentir au premier référendum », témoigne Alexandre Legrand, gérant d’une société spécialisée dans les toiles ombrières et les stores. 
 

Des chiffres en nette hausse

Ce constat est partagé, quel que ce soit le secteur : gros-oeuvre, équipement lié à l’économie d’énergie ou tout simplement embellissement. Les gens « ne peuvent plus voyager donc ils investissent dans leur aménagement extérieur. Ça fait augmenter nos chiffres. On le ressent énormément », se réjouit Pascal Jehl, chef de chantier dans le secteur de l’aménagement extérieur. 
 

Un délai d’attente 

A tel point qu’il faut parfois être patient. « On a eu un bon, au niveau des commandes ! Aujourd’hui, on est à 36 semaines de délai pour un spa. Si on n’a pas ce modèle là, il sera livré en mai 2021 », indique Lionel Ausser, gérant d’une société de spa.
 

Déduction d’impôts 

En parallèle, les travaux déductibles d’impôts, qui sont passés de 1 à 2 millions, incitent certains foyers à investir davantage. « Les foyers qui sont à 40 % (d’imposation) ont la possibilité de déduire 2 millions donc effectivement, c’est très intéressant. Nous, nous sommes plus sur une imposition à 25 ou 30 %. Effectivement, les deux millions de francs, ça n’a pas trop d’impact », signale Jean-Claude Mussard, gérant associé d’une entreprise de photovoltaïque. 
Enfin, la chaleur, qui est déjà de retour, fait le bonheur de certains exposants, notamment les vendeurs de climatiseurs. 

Le reportage télé de Stéphanie Chenais et Ondine Moyatéa 
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