L'avortement par médicament bientôt pratiqué par les sages-femmes

L'interruption volontaire de grossesse (IVG) par médicament pratiqué par les sages-femmes a pour but de répondre au plus près des besoins des populations ! Une disposition très attendue par le personnel de santé, face à l’inégalité des répartitions des médecins en brousse.
Adopté en métropole en 2016, ce texte devrait s’appliquer en Nouvelle-Calédonie. Les sages-femmes devront suivre une formation validante. De plus, elles devront savoir se servir d’un échographe pour réaliser la datation de la grossesse.

Vers une nouvelle responsabilité professionnelle
Les sages femmes libérales voient dans cette nouvelle compétence une nouvelle responsabilité professionnelle pour laquelle elles ne sont pas reconnues. Elles souhaitent une revalorisation de leur travail et de leur compétence.

Aurélie Ducandas Présidente du syndicat des sages-femmes
L’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la cinquième semaine de grossesse. Ce dispositif a permis aux femmes de brousse et des îles  de simplifier leur démarche.
Michel Belec, docteur

En 2016, 1404 avortements ont été pratiquées en NC, contre 1710 en 2011. Sur les 1404 avortements, 621 étaient des interruptions de grossesse par médicament.A compter du 1er mars 2018, le laboratoire américain Pfizer cessera de commercialiser le Cytotec. Ce médicament commercialisé depuis 1987 en France  traite l’ulcère de l’estomac. Mais il est largement utilisé en gynécologie. Cet antiulcéreux sert à accélérer les contractions. En dehors des indications prévues, les médecins le prescrivent pour déclencher une IVG médicamenteuse, une fausse couche ou un accouchement.