Pour le meurtre de Jean-Pierre Deteix en juin 2016, Aymerick Vakié a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Le jury a suivi les réquisitions de l’avocate générale. La défense fera appel et compte porter plainte. Ainsi s'achève la dernière session d'assises de l'année.
•
Le verdict est tombé hier soir. Aux assises, Aymerick Vakié a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Jean-Pierre Deteix. Le corps de cette personnalité politique avait été retrouvé sans vie le 4 juin 2016 à Nouméa, près d’une plage de Nouville. L’accusé s’en était pris très violemment à la victime, qu’il accusait d’avoir procédé à des attouchements à son encontre.
Ce procès qui aura duré deux jours clôture le calendrier 2017 des assises.
Suivi les réquisitions
Au terme du procès, les membres du jury ont suivi les réquisitions de l’avocate générale. Elle avait comparé ce crime à un acte de sauvagerie pour lequel l’accusé montrait une certaine euphorie.Pour les parties civiles, justice est rendue
Pour l’avocat des parties civiles, le verdict est légitime. «Pour notre part, en tant que porte-parole de la famille, c'est une grande satisfaction que justice soit rendue et qu'il ait été condamné pour meurtre, réagit Maître Patrice Tehio. Ensuite, s'agissant de la peine, je pense pour ma part que c'était la peine minimale, elle ne pouvait pas être inférieure, compte-tenu de la nature des actes commis, de l'agression, de la sauvagerie avec laquelle il s'est attaché à tuer Jean-Pierre Deteix.»«L'affaire Vakié ne fait que commencer»
La défense espérait que le crime serait requalifié en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et donc avec une peine moindre. Les jurés en ont décidé autrement. Mais la défense est prête à rebondir. «L'affaire Vakié ne fait que commencer puisqu'au début de la semaine prochaine, nous allons déposer une plainte au procureur de la République de Nouméa pour faux en écriture publique et usage de faux», annonce Maître Hubert Delarue.La défense fera appel
«Nous allons également interjeter appel de la décision dès lundi, une décision extrêmement décevante, ajoute l'avocat de la défense. Mais c'était le combat de David contre Goliath. Nous savions qu'il y avait des pesanteurs sociologiques, politiques et que ça serait très très compliqué. Nous n'avons pas été entendus. Ça n'est que partie remise.»Ce procès qui aura duré deux jours clôture le calendrier 2017 des assises.