La Baker Boy Mania souffle sur le Caillou

Invité par le consulat australien, Baker Boy, l’étoile montante du rap « aussie », rencontre des jeunes calédoniens cette semaine. Particularité de cet artiste aborigène : il chante en anglais et en yolngu matha, sa langue maternelle. 
A tout juste 23 ans, Danzal Baker -alias Baker Boy- est le phénomène musical australien du moment. Ce rappeur aborigène joue des instruments traditionnels et chante en yolngu matha, la langue parlée en Terre d’Arnheim, mais ses chansons sont résolument dans l’air du temps. 
Dès leur sortie en 2017, les titres « Marryuna » et « Cloud 9 » le propulsent au sommet des « charts  » australiens. Depuis, sa notoriété s’est étendue dans tout le pays, où il vient d’être nommé « jeune Australien de l’année », mais aussi dans le reste du monde. Positifs tout en restant engagés, ses tubes cherchent à redonner confiance à une jeunesse aborigène en manque de repères. 

Un artiste inspirant pour la jeunesse 

La Nouvelle-Calédonie n’échappe pas au phénomène. Ici, comme ailleurs, ses textes et ses chorégraphes parlent à la jeunesse. C’est d’ailleurs pour rencontrer les jeunes du pays et la scène hip-hop locale, de Ponérihouen à Nouméa, en passant par Thio, que le consulat l’a invité cette semaine, alors qu’aucun concert de l’artiste n’est programmé sur le Caillou. « On s’est dit qu’il pourrait inspirer des jeunes qui font face aux mêmes problèmes », précise Chiarra Porro, la consule générale adjointe d’Australie. 

Etudié en classe 

« C’est merveilleux de le voir, je l’adore ! », confie une collégienne qui a découvert ses vidéos en classe. « De le voir en « live » et de danser avec lui, c’est du pur bonheur pour les élèves », se réjouit une professeure d’anglais qui a étudié le travail de l’artiste avec ses collégiens. 
Baker Boy poursuit sa tournée ce jeudi, au Centre culturel Tjibaou, où des échanges sont programmés avec des jeunes, et achèvera son voyage à Thio, vendredi. Son premier album sortira l’an prochain. Il a promis de revenir le présenter au public calédonien.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Laura Schintu 
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