La production économique (PIB) des nations de la grande région Asie de l’Est et Pacifique (AEP) pourrait progresser de 6,4% en 2017 selon la Banque mondiale qui relève ses prévisions. Seule ombre au tableau, un conflit en Corée impacterait la croissance régionale.
Dans leur rapport semestriel sur l'état de santé économique des pays de l'Asie de l'Est et du Pacifique ( East Asia Pacific Economic Update ), les experts de la Banque mondiale se montrent optimistes avec des prévisions de croissance à la hausse en 2017. Selon leur étude, la richesse des nations de la région pourrait progresser de 6,4% cette année. En avril dernier, ils envisageaient plutôt une croissance de 6,2%.
Croissance économique
Pour expliquer cette progression de l'activité régionale, les économistes pointent la demande forte des pays développés en produits manufacturés, qui accompagne un regain de santé en Europe et au Japon, le rebond de croissance en Chine ou la reprise du commerce mondial et du transport maritime. "Les perspectives économiques pour la région restent positives et bénéficient d'un environnement plus favorable ainsi que d'une solide demande intérieure", souligne encore la Banque mondiale.
Pétrole et mines
L'institution internationale table sur une croissance de l'économie chinoise de 6,7% en 2017 et de 6,4% en 2018. L'organisation, a relevé ses prévisions pour la Thaïlande et la Malaisie, mais elle les a réduites pour la Birmanie et les Philippines. La Banque mondiale souligne aussi que la grande pauvreté est en recul dans la région "en 20 ans, elle est tombée sous le seuil des 920 millions de personnes". A titre d'exemple, l’économie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée devrait retrouver progressivement des couleurs et des emplois, "grâce à un certain nombre de nouveaux projets pétroliers et miniers", pour ces derniers notamment dans le cuivre et le nickel.
Ciel de Corée...
Protectionnisme commercial, nationalisme économique et surtout montée des tensions géopolitiques dans la région pèsent cependant sur ces perspectives, prévient la Banque mondiale. «Les tensions géopolitiques montent dans la région et pourraient dégénérer en un conflit armé» expliquent les économistes de l'institution, qui pointent la dégradation de la situation et le risque de guerre dans la péninsule coréenne. "Parce que la région tient un rôle central dans les chaînes de fabrication industrielle et d'approvisionnement en matières premières, l'accroissement de ces tensions pourrait perturber le commerce et l'activité économique mondiale", relève la Banque mondiale.
Le commerce n'aime pas la guerre
Une guerre dans la zone impliquerait plusieurs nations jouant un rôle central dans la vie économique mondiale, et notamment dans la production de marchandises et leur transport. «Une poussée des tensions pourrait dès lors perturber les flux commerciaux mondiaux et l'activité économique», poursuivent les experts. «Sur les marchés financiers, la fuite vers des actifs sûrs qui accompagnent généralement les crises politiques pourraient entraîner une sortie des capitaux des pays d'Asie de l'Est et du Pacifique qui alimenterait une pression sur les taux de change et ferait augmenter les taux d'intérêt dans le monde», poursuivent les analystes de la Banque mondiale. Ils redoutent une hausse du prix mondial des matières premières (pétrole, cuivre et nickel) dont les livraisons seraient perturbées, voir interrompues par une guerre en Corée.
La route du nickel
La Chine, le Japon et la Corée du Sud sont des acheteurs importants de nickel calédonien, du minerai mais aussi des alliages de ferronickel pour l’industrie de l’acier inoxydable et des oxydes de nickel pour les batteries électriques. Près de 30.000 tonnes ont été exportées de janvier à septembre 2017 par la SLN (Eramet), VNC (Vale) et KNS (Smsp-Glencore) selon les statistiques du groupe international d’étude du nickel (INSG). Plusieurs milliers de conteneurs ont pris la route maritime du nord qui relie la Nouvelle-Calédonie à ses grands partenaires économiques.
Croissance économique
Pour expliquer cette progression de l'activité régionale, les économistes pointent la demande forte des pays développés en produits manufacturés, qui accompagne un regain de santé en Europe et au Japon, le rebond de croissance en Chine ou la reprise du commerce mondial et du transport maritime. "Les perspectives économiques pour la région restent positives et bénéficient d'un environnement plus favorable ainsi que d'une solide demande intérieure", souligne encore la Banque mondiale.
Pétrole et mines
L'institution internationale table sur une croissance de l'économie chinoise de 6,7% en 2017 et de 6,4% en 2018. L'organisation, a relevé ses prévisions pour la Thaïlande et la Malaisie, mais elle les a réduites pour la Birmanie et les Philippines. La Banque mondiale souligne aussi que la grande pauvreté est en recul dans la région "en 20 ans, elle est tombée sous le seuil des 920 millions de personnes". A titre d'exemple, l’économie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée devrait retrouver progressivement des couleurs et des emplois, "grâce à un certain nombre de nouveaux projets pétroliers et miniers", pour ces derniers notamment dans le cuivre et le nickel.
Ciel de Corée...
Protectionnisme commercial, nationalisme économique et surtout montée des tensions géopolitiques dans la région pèsent cependant sur ces perspectives, prévient la Banque mondiale. «Les tensions géopolitiques montent dans la région et pourraient dégénérer en un conflit armé» expliquent les économistes de l'institution, qui pointent la dégradation de la situation et le risque de guerre dans la péninsule coréenne. "Parce que la région tient un rôle central dans les chaînes de fabrication industrielle et d'approvisionnement en matières premières, l'accroissement de ces tensions pourrait perturber le commerce et l'activité économique mondiale", relève la Banque mondiale.
Le commerce n'aime pas la guerre
Une guerre dans la zone impliquerait plusieurs nations jouant un rôle central dans la vie économique mondiale, et notamment dans la production de marchandises et leur transport. «Une poussée des tensions pourrait dès lors perturber les flux commerciaux mondiaux et l'activité économique», poursuivent les experts. «Sur les marchés financiers, la fuite vers des actifs sûrs qui accompagnent généralement les crises politiques pourraient entraîner une sortie des capitaux des pays d'Asie de l'Est et du Pacifique qui alimenterait une pression sur les taux de change et ferait augmenter les taux d'intérêt dans le monde», poursuivent les analystes de la Banque mondiale. Ils redoutent une hausse du prix mondial des matières premières (pétrole, cuivre et nickel) dont les livraisons seraient perturbées, voir interrompues par une guerre en Corée.
La route du nickel
La Chine, le Japon et la Corée du Sud sont des acheteurs importants de nickel calédonien, du minerai mais aussi des alliages de ferronickel pour l’industrie de l’acier inoxydable et des oxydes de nickel pour les batteries électriques. Près de 30.000 tonnes ont été exportées de janvier à septembre 2017 par la SLN (Eramet), VNC (Vale) et KNS (Smsp-Glencore) selon les statistiques du groupe international d’étude du nickel (INSG). Plusieurs milliers de conteneurs ont pris la route maritime du nord qui relie la Nouvelle-Calédonie à ses grands partenaires économiques.