L’interdiction est entrée en vigueur le 12 juillet. Les commerçants et les services de gamelles n'ont pas attendu la date butoir pour remplacer les contenants en plastique par des alternatives plus écologiques mais pas forcément plus pratique.
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La tendance 2020 : bien manger mais aussi bien consommer. Pour ce service de gamelle basé à Nouméa, le verre a remplacé le plastique depuis trois ans. Une centaine de repas par jour est préparée dans ces cuisines puis placée dans des contenants réutilisables à l’infini et plus respectueux de l’environnement.
Côté logistique, il faut en effet pouvoir gérer le système de la consigne, supervisé par les livreurs. Plus de 200 contenants de toutes tailles vont et viennent quotidiennement. Les tournées de livraison matinales permettent de déposer les repas et de récupérer les bocaux de la veille.
Une relation de confiance s’établit alors avec le client, qui profite d’une consigne entièrement gratuite, gérée de A à Z par l’entreprise.
« Il faut qu’ils soient nettoyés au préalable à la main, ensuite passés en machine sur un cycle à plus de 120 ° pour stériliser complètement les bocaux, ensuite ils sont séchés, stockés, pour le remplissage prochain du lendemain » explique Yann Henry de Villeneuve.
« Avant, c’était automatisé, quand on était avec le plastique » explique Benoît Auclain, gérant de l’entreprise. « On a du revoir toute la chaîne de production pour passer tout en manuel avec nos emballages en pulpe de canne à sucre. Maintenant, les nouvelles barquettes ont des contraintes. On ne peut pas mettre beaucoup de sauce, etc. Donc on a du revoir nos menus, les adapter, trouver d’autres alternatives ».
Près de mille barquettes sortent chaque jour de ces cuisines. Outre l’aspect technique difficile à concilier avec l’alimentaire, il faut compter 41 francs CFP pour une barquette en matière végétale au lieu de 4 francs pour celle en plastique.
« C’est sûr qu’on a quasiment multiplié par dix le coût par rapport au plastique. On a du le répercuter sur le client parce que l’entreprise ne pouvait pas tout prendre en charge » poursuit Benoît Auclain. « Par contre, l’entreprise s’est adaptée en termes de tout l’aspect technique, chaîne de production, etc. Ça, ça a été pris par l’entreprise ».
Alors quelle serait la meilleure solution? Verre, plastique biosourcé ou matière végétale ? Chaque année, 40 millions de barquettes en plastiques sont jetés en Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Lizzie Carboni et Nicolas Fasquel.
Du verre en consigne
« C’est un investissement de démarrage en termes d’équipement, de matériel et de logistique. C’est à dire qu’il faut importer les bocaux qu’on fait venir d’Europe une à deux fois par an, et après, il y a tout ce qui est stockage ici dans nos structures » explique Yann Henry de Villeneuve, gérant d’un service de gamelles-traiteur.Côté logistique, il faut en effet pouvoir gérer le système de la consigne, supervisé par les livreurs. Plus de 200 contenants de toutes tailles vont et viennent quotidiennement. Les tournées de livraison matinales permettent de déposer les repas et de récupérer les bocaux de la veille.
Une relation de confiance s’établit alors avec le client, qui profite d’une consigne entièrement gratuite, gérée de A à Z par l’entreprise.
« Il faut qu’ils soient nettoyés au préalable à la main, ensuite passés en machine sur un cycle à plus de 120 ° pour stériliser complètement les bocaux, ensuite ils sont séchés, stockés, pour le remplissage prochain du lendemain » explique Yann Henry de Villeneuve.
Des barquettes en pulpe de canne à sucre
L’adaptation a été plus compliquée pour d’autres professionnels. Chez cet autre traiteur, c’est un contenant à base de pulpe de canne à sucre qui a été choisi. Un matériau biodégradable et compostable. Plus fragile et moins étanche que son homologue en plastique, ce contenant biosourcé demande plus de précautions.« Avant, c’était automatisé, quand on était avec le plastique » explique Benoît Auclain, gérant de l’entreprise. « On a du revoir toute la chaîne de production pour passer tout en manuel avec nos emballages en pulpe de canne à sucre. Maintenant, les nouvelles barquettes ont des contraintes. On ne peut pas mettre beaucoup de sauce, etc. Donc on a du revoir nos menus, les adapter, trouver d’autres alternatives ».
Près de mille barquettes sortent chaque jour de ces cuisines. Outre l’aspect technique difficile à concilier avec l’alimentaire, il faut compter 41 francs CFP pour une barquette en matière végétale au lieu de 4 francs pour celle en plastique.
« C’est sûr qu’on a quasiment multiplié par dix le coût par rapport au plastique. On a du le répercuter sur le client parce que l’entreprise ne pouvait pas tout prendre en charge » poursuit Benoît Auclain. « Par contre, l’entreprise s’est adaptée en termes de tout l’aspect technique, chaîne de production, etc. Ça, ça a été pris par l’entreprise ».
Alors quelle serait la meilleure solution? Verre, plastique biosourcé ou matière végétale ? Chaque année, 40 millions de barquettes en plastiques sont jetés en Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Lizzie Carboni et Nicolas Fasquel.