Le bâtiment est en crise

Les professionnels réclament au gouvernement la mise en place de mesures concrètes pour sauver le secteur. Ils avancent une hausse du nombre de licenciements économiques, la consommation de ciment au plus bas, et une chute d’activité dans la production des industries locales.
Les professionnels du BTP prédisent un scénario catastrophe pour les mois à venir.
Après l'embellie du début des années 2000, puis la crise entamée en 2011, le secteur est en panne. 
L’état des lieux des acteurs de la construction fait ressortir par exemple que la consommation de ciment aujourd’hui n’a jamais été aussi basse depuis 30 ans, comparable à 1986 en période de crise.

"Non, le BTP ne va pas"

« Il faut redonner un souffle à la construction, aux entreprises et à l’économie » estime José Aparisi, le président de la fédération calédonienne du BTP
Autre indicateur alarmant, la situation des architectes. Selon José Aparisi, ils n’ont plus de travail depuis six mois et sont obligés de licencier. 


Des projets bloqués

Pour le monde du bâtiment et travaux publics, il est urgent que le gouvernement prenne en compte ses difficultés. « Il faut démarrer les chantiers » martèle José Aparisi
La Fédération Calédonienne du BTP mais aussi des syndicats et d'autres acteurs de la filière construction ont écrit une lettre ouverte aux élus

Philippe Germain répond

Ce lundi soir, Philippe Germain, le président du gouvernement, leur a répondu par un courrier à découvrir ci-dessous. 
Il y rappelle les mesures déjà prises en faveur du secteur et en promet de nouvelles. "Les indicateurs montrent une grande fragilité, une profonde inquiétude, et nous devons poursuivre nos efforts" écrit Philippe Germain. Et de rappeler la liste des chantiers prévus entre 2018 et 2020 et qui représentent "environ 280 milliards de francs CFP d'investissements publics et privés". Une cellule d’urgence du bâtiment sera activée afin de recenser et d’accélérer les projets en cours.
Philippe Germain propose également une rencontre avec ces professionnels dans la deuxième quinzaine d'octobre. 


Sheïma Riahi et Patrick Nicar ont rencontré au salon Bat Expo à Nouville, des professionnels qui se sentent menacés. 
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