La Direction du travail et de l’emploi vient d’éditer le bilan des relations sociales pour 2018. Les salariés calédoniens sont de plus en plus nombreux à revendiquer des hausses de salaire. Comment expliquer cette augmentation des conflits dans les entreprises privées ?
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En 2018, dans les entreprises privées du Pays , 4443 jours de travail ont été perdus par des salariés grévistes.
Et de plus en plus de calédoniens ont décidé de faire grève : ils étaient 1168 l’an dernier. C’est plus du double par rapport à 2017 : 454 !
Des grèves principalement pour revendiquer des hausses de salaires et des primes.
Le secteur le plus concerné est le commerce, largement en tête avec 53 % des conflits, suivi du BTP (17 %).
Difficile en revanche de savoir combien de revendications salariales aboutissent positivement. La DTE a en tous cas enregistré l’an dernier 39 protocoles de fin de conflit.
Conséquence : en 2018, les conflits ont principalement touché les grosses entreprises celles qui ont plus de 49 salariés.
Pour Milo Poaniewa, son secrétaire général, c’est le signe d’une dégradation du dialogue social et d’un durcissement dans les négociations.
Pour André Forest, le président de l’USTKE, les bas salaires expliquent cette conflictualité.
Le reportage de Thierry Rigoureau et Carawiane Carawiane
Et de plus en plus de calédoniens ont décidé de faire grève : ils étaient 1168 l’an dernier. C’est plus du double par rapport à 2017 : 454 !
Des grèves principalement pour revendiquer des hausses de salaires et des primes.
Le secteur le plus concerné est le commerce, largement en tête avec 53 % des conflits, suivi du BTP (17 %).
Quelle explication ?
Pour l’expliquer, la direction du travail et de l’emploi rappelle qu’avec la chute du nickel l’an dernier, la mise en place de la TGC et l’incertitude sur l’avenir du pays avec le référendum en novembre, les chefs d’entreprise ont du coup peu embauché entrainant des inquiétudes pour les salariés.Difficile en revanche de savoir combien de revendications salariales aboutissent positivement. La DTE a en tous cas enregistré l’an dernier 39 protocoles de fin de conflit.
Les grosses entreprises touchées
Mais la particularité du Pays, c’est le très grand nombre de toutes petites entreprises où il y a rarement des délégués syndicaux, les seuls habilités à négocier avec les directions.Conséquence : en 2018, les conflits ont principalement touché les grosses entreprises celles qui ont plus de 49 salariés.
L’avis des syndicats
L’USOENC est le syndicat calédonien qui a déposé le plus de préavis en 2018.Pour Milo Poaniewa, son secrétaire général, c’est le signe d’une dégradation du dialogue social et d’un durcissement dans les négociations.
Pour André Forest, le président de l’USTKE, les bas salaires expliquent cette conflictualité.
Le reportage de Thierry Rigoureau et Carawiane Carawiane