Les blocages et autres mobilisations liés à l’usine du Sud ont aussi d'autres conséquences directes sur l’économie. Le blocage du port autonome se poursuit, mettant à mal des entreprises déjà fragilisées par la crise sanitaire.
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Un local et des présentoirs flambants neufs, six employés fraîchement recrutés, cette nouvelle enseigne est fin prête pour l’ouverture. Seul problème de taille, elle n’a rien à vendre : tous les articles en provenance de Chine sont bloqués sur le port autonome de Nouméa.
Louper les ventes de fin d’année, c’est également la crainte de Dominique Nixon. Pour les fêtes, elle a commandé trois containers de marchandises, soit 36 000 bouteilles et des centaines de produits d’épicerie fine.
« La marchandise met énormément de temps à arriver. On est arrivés à quatre mois de délai par rapport à deux mois dans des temps normaux. Donc ça impacte vraiment l’entreprise » explique cette gérante d’entreprise. « On a vraiment besoin de cette période de Noël pour relancer l’entreprise. Il ne faut pas oublier que derrière chaque entreprise, il y a des salariés, et si on met à mal le monde économique, on met à mal les salariés et combien de familles qui sont derrière ? »
« Notre crainte, elle réside dans l’export nickel que nous devions faire avec 3 000 tonnes de nickel qui probablement ne seront pas roulées à temps, le bateau arrive demain (ce mardi, ndlr) » explique Patrick Sandy, le directeur. « Et puis évidemment le nombre croissant de clients qui attendent leurs marchandises au quotidien font que tout le monde va les vouloir à la reprise en même temps ».
A cinq semaines de Noël, commerçants et transporteurs espèrent donc une levée rapide du blocage pour limiter les pertes d’une année 2020 particulièrement difficile, mais, les membres du collectif « Usine du Sud = Usine pays » en faction devant le port semblent, eux déterminés à poursuivre le mouvement.
Le point avec Caroline Antic-Martin et Laura Schintu
Des craintes à l’approche des fêtes
« Plus on attend et plus ça va être pénalisant aussi bien pour mettre nos employés au travail que pour nous. Parce que l’activité, mine de rien, on est déjà en période de fêtes de fin d’année, donc on risque de louper une grosse partie là dessus et ça compromettra un peu la réussite du lancement de cette enseigne » explique Charles Germain, gérant d’entreprise.Louper les ventes de fin d’année, c’est également la crainte de Dominique Nixon. Pour les fêtes, elle a commandé trois containers de marchandises, soit 36 000 bouteilles et des centaines de produits d’épicerie fine.
« La marchandise met énormément de temps à arriver. On est arrivés à quatre mois de délai par rapport à deux mois dans des temps normaux. Donc ça impacte vraiment l’entreprise » explique cette gérante d’entreprise. « On a vraiment besoin de cette période de Noël pour relancer l’entreprise. Il ne faut pas oublier que derrière chaque entreprise, il y a des salariés, et si on met à mal le monde économique, on met à mal les salariés et combien de familles qui sont derrière ? »
Des retards qui s’accumulent
Gros manque à gagner également pour cette entreprise de transports. En temps normal, elle fait vingt à trente roulages par jour pour livrer les marchandises commandées par les entreprises calédoniennes, mais aussi pour acheminer celles destinées à l’export.« Notre crainte, elle réside dans l’export nickel que nous devions faire avec 3 000 tonnes de nickel qui probablement ne seront pas roulées à temps, le bateau arrive demain (ce mardi, ndlr) » explique Patrick Sandy, le directeur. « Et puis évidemment le nombre croissant de clients qui attendent leurs marchandises au quotidien font que tout le monde va les vouloir à la reprise en même temps ».
A cinq semaines de Noël, commerçants et transporteurs espèrent donc une levée rapide du blocage pour limiter les pertes d’une année 2020 particulièrement difficile, mais, les membres du collectif « Usine du Sud = Usine pays » en faction devant le port semblent, eux déterminés à poursuivre le mouvement.
Le point avec Caroline Antic-Martin et Laura Schintu