Dans certains corps de métier, il n’est pas question de chômer pendant les fêtes de fin d’année. Arnaud est membre des forces de l’ordre, et avec une vingtaine de collègues, ils se sont organisés pour fêter Noël comme il se doit. "Vu qu'on est loin de nos familles, on a organisé un père Noël secret. Chacun a offert un petit cadeau, mais on ne sait pas de qui [vient celui que l'on reçoit]. Le restaurateur nous a fait quelque chose de bien... Au moins on aura un bon repas ! Ça nous fera du baume au cœur, même si après on reprendra le service parce qu'il faut quand même qu'on travaille toute la soirée."
Pour Frédéric, caissier dans une station-service depuis plus d’une vingtaine d’années, Noël est une fête importante et c’est toute une organisation qu’il a mise en place avec sa famille pour faire plaisir à ses enfants. "Le 25, je commence à 6 heures. Pour le soir de Noël, j'ai réussi à gérer la nourriture, l'apéro... On va à la messe et au retour de l'église, on prend le repas en famille, après on ouvre les cadeaux. Ma compagne et les enfants ont pris l'habitude."
"À la bonne franquette"
Vincent est chef cuisinier depuis vingt ans. Cette année, il a la chance de passer Noël en famille, même si son restaurant reste ouvert pendant les fêtes. "Je suis dans une entreprise où on nous permet d'être en famille le 24 décembre. On invite des collègues de ma femme qui sont seuls sur le Caillou, et on prépare beaucoup d'amuse-bouche, histoire d'être réunis à la bonne franquette autour d'une table."
Nathalie est réceptionniste dans une auberge de jeunesse. Cette veuve dont les enfants ont quitté le cocon familial s’est faite à l'idée de passer Noël seule. "Mes enfants sont grands, alors j'ai préféré laisser [leur soirée] à mes collègues qui sont mamans. J'irai au restaurant, toute seule. Je vais m'amuser quand même, je sais qu'il y aura toujours des copines célibataires comme moi, on se retrouvera pour aller boire un verre et tenter le gros lot au casino."