Une brigade canine à la police nationale

A la police nationale, l’UCL, l’unité canine légère, est en intervention chaque soir de la semaine. Deux conducteurs de chiens et leurs auxiliaires canins viennent renforcer les patrouilles policières de nuit sur Nouméa et son agglomération. 
 
Vols, dégradations, violences... Depuis un an, l’unité canine légère est en action. Mickey et Boyka ne sont pas des animaux de compagnie. Âgés de seulement deux ans, ces bergers belge malinois font partis de l’unité canine légère de la police nationale.
Tous les soirs, deux conducteurs de chiens de patrouille défense et intervention interviennent en renfort à toute patrouille de police, accompagnés de leurs auxiliaires canins.
 

Un effet dissuasif

Sur le terrain, l’animal ne fait plus qu’un avec son conducteur, qu’il protège au moindre danger. A moins de trois mètres autour de lui, le chien est en alerte. « L'assistant du conducteur de chiens va palper l'individu à contrôler et le conducteur est à proximité, en position avec son chien. Le fait d'avoir l'auxiliaire en face, ça dissuade les individus. La présence du chien provoque un effet sur eux qui permet de maintenir tout le monde dans le calme », explique Matthieu, conducteur de chiens de patrouille défense et intervention. 
Dans 80% des interventions nocturnes, la présence des chiens est avant tout dissuasive, notamment lorsque les effectifs de police sont inférieurs à ceux des personnes interpellées. 
Interpellation d'un groupe d'individus fortement alcoolisé

Un lien de confiance avec les chiens 

Après toutes interventions, il est important pour le conducteur de chiens et son compagnon d’entretenir ce lien de confiance et de féliciter l'animal. « On récompense le chien avec des caresses, avec la voix, en lui disant qu'il a bien fait son travail, qu'il nous a protégés », explique Matthieu, le conducteur de chiens de patrouille défense et intervention. 
L’unité canine légère de la police nationale compte un total de six conducteurs de chiens et deux auxiliaires canins. Ces gardiens de la paix ont suivi une formation spécialisée de trois mois en métropole. Leurs compagnons à quatre pattes ne sont pas considérés comme des outils de travail mais bien comme des collègues. 
 

« Mon auxiliaire c'est mon binôme. Je descends sur une intervention, j'engage mon auxiliaire canin, il faut que je compte sur lui à 100% et lui, il compte sur moi » - Romain, conducteur de chien

Depuis la mise en place de l’unité canine légère, les fonctionnaires de police confirment une importante réduction des violences lors des interpellations nocturnes. D’ici la fin de l’année, Mickey et Boyka seront bientôt rejoints par un nouveau collègue. 

Revoir le reportage de Lizzie Carboni et Gaël Detcheverry
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