Quand une start-up australienne reprend une start-up britannique. La société australienne Recharge Industries, dont le siège se trouve dans la banlieue de Melbourne, est une filiale d’un fonds d’investissement nord-américain.
Recharge a été sélectionnée lundi pour racheter Britishvolt. La startup britannique n’a pas réussi à financer une grande usine de batteries de véhicules électriques dans le nord de l'Angleterre. Le projet, toujours d’actualité, se situe à Blyth dans le Northumberland, une région sinistrée, autrefois industrielle.
Dans un communiqué, le Cabinet comptable EY nommé administrateur de Britishvolt a déclaré avoir passé un accord avec Scale Facilitation Partners LLC et sa filiale Recharge Industries pour être le repreneur privilégié de la majorité des actifs de Britishvolt.
L'accord, pourrait raviver les ambitions britanniques de construire une industrie locale des batteries pour véhicules électriques capable de soutenir la production automobile nationale.
"Nous sommes ravis de progresser avec notre offre proposée pour Britishvolt et nous avons hâte de commencer à concrétiser nos projets de construction de la première gigafactory du Royaume-Uni", a déclaré David Collard, PDG de Scale Facilitation et fondateur de Recharge.
Britishvolt, avait annoncé qu'elle envisageait d’acheter du nickel à faible teneur en carbone pour ses batteries dans les mines canadiennes appartenant à Vale. Le produit serait ensuite raffiné dans l’usine de nickel de Clydach au Pays De Galles.
Britishvolt devait aussi développer en Indonésie, avec son partenaire local VKTR, une usine "durable" capable de produire un composé de nickel pouvant être utilisé par les fabricants de batteries.
Recharge Industries, qui porte un projet d'usine de batteries à Geelong, près de Melbourne en Australie, avait confirmé fin janvier avoir présenté une offre de reprise sur Britishvolt.
Britishvolt avait fait faillite mi-janvier après n'avoir pas réussi à lever assez de fonds pour financer son projet d'usine de batteries électriques d’un coût total de 3,8 milliards de livres (4,25 milliards d’euros), et le gouvernement avait suspendu un versement de 100 millions de livres (112 millions d’euros) pour l'avancée du projet.
Le dépôt de bilan de Britishvolt a fait couler beaucoup d'encre au Royaume-Uni et entraîné des critiques envers le gouvernement car il portait un coup à ses ambitions d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, a rappelé l'AFP.L'accord de rachat par la société australienne devrait être conclu dans les sept prochains jours.