C’est un joli cadeau que le gouvernement calédonien voudrait mettre sous le sapin du BTP: au moins 55 milliards de francs de commandes possibles en 2019, «et probablement au-dessus de 80 milliards». Alors que le secteur manifeste ce mercredi à Nouméa, l'exécutif a déroulé tout un calendrier.
WIlliam Kromwel, avec Françoise Tromeur •
Ce mercredi, à partir de 8 heures, un défilé casqué est attendu au centre-ville de Nouméa. Des travailleurs du bâtiment et des travaux publics qui ont l'intention de montrer leur inquiétude devant le gouvernement, le Congrès et le haussariat. A la veille de cette mobilisation, l'exécutif calédonien a présenté le calendrier des chantiers prévus en 2019.
Sans compter les investissements des villes du Grand Nouméa, des municipalités du Nord et des communes des îles. De quoi préserver les emplois du secteur et rassurer une filière qui craint pour sa survie, espère Philippe Germain. «On a 55 milliards de commandes publiques, décrit le président du gouvernement: 28 milliards liés aux logements sociaux, 27 milliards liés aux collectivités calédoniennes. On a un certain nombre, ensuite, de dossiers privés, qui ont été annoncés et qui sont prêts à démarrer. Et on a les soutiens fiscaux à l'acquisition de logements pour les Calédoniens.» Ecoutez ses explications recueillies par William Kromwel et René Molé.
«Là, on est dans l'enveloppe nécessaire au secteur du bâtiment, ajoute-t-il, puisqu'il y a encore beaucoup de chantiers privés qui ne sont pas recensés. Partir sur une année où on sera probablement au-dessus de 80 milliards devrait être une bonne année. J'espère que ça va rassurer les acteurs du BTP.»
Pour finir de convaincre les sceptiques, le gouvernement annonce la mise en place d’un tableau de bord. Avec la liste de tous les chantiers, leur date d’ouverture, les appels d’offre et le montant précis des commandes. Le bâtiment et les travaux publics, c'est 900 entreprises, 6800 salariés et environ 7000 travailleurs indépendants.