Le bureau du Congrès sur le point d'être renouvelé

Roch Wamytan et Caroline Machoro-Reignier dressant le bilan.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie désignera jeudi son président, entre autres. A trois jours du scrutin, Roch Wamytan a dressé lundi le bilan de sa mandature. Longue de quatorze mois, elle a vu la commission permanente de l'institution jouer un rôle inhabituel durant la crise sanitaire.
Le Congrès exercice 2019-2020, cela représente :
  • 86 textes adoptés (dont sept lois du pays)
  • lors de 27 séances publiques
  • après presque 112 heures de débat ou présentation.
  • Sans oublier une dizaine de «rendez-vous du Congrès».

Exception

Crise sanitaire oblige, l’exception est venue, sur cette mandature, de la commission permanente. Le «petit Congrès» présidé par Caroline Machoro-Reignier (UC-FLNKS et Nationalistes) a tenu un rôle inhabituel.
 

La plupart des mesures prises par le gouvernement pour gérer le pays pendant cette période sont passées à la fois dans les commissions et à la commission permanente, sous un format réduit. Les élus ont eu à assumer d’une différente manière leurs responsabilités. C’est là qu’on voit qu’on peut gérer les choses de chez nous, à partir de notre propre assemblée, avec les moyens que nous avons. 
- Caroline Machoro-Reignier, présidente de la commission permanente 

 
La commission permanente du Congrès examinant les mesures d'urgence face à la crise sanitaire.
 

Ambitions

Au-delà des chiffres et de son rôle de législateur, le président Roch Wamytan ((UC-FLNKS et Nationalistes) explique avoir voulu, durant cette mandature, moderniser, transformer, la première institution du pays. La porter «au cœur de la démocratie calédonienne». Mais aussi développer ses relations régionales et internationales.
 

C’est important, par rapport à toutes les problématiques que nous rencontrons ici, d’aller voir comment ça se passe dans les Parlements de la région, par exemple. Les Parlements mélanésiens mais aussi les parlement néozélandais, australien…
- Roch Wamytan, président du Congrès

  

Relations extérieures

Une consolidation des relations extérieures permettant d’instaurer de nouveaux partenariats, avec nos voisins du Pacifique notamment, pour des résultats sur le plan diplomatique mais aussi économique.
 
Le reportage de Bernard Lassauce et Michel Marin : 
©nouvellecaledonie

Roch Wamytan, candidat à sa réélection, était ce mardi l’invité de la matinale radio pour évoquer ce renouvellement du bureau du Congrès (à retrouver ici).

 

Vers une candidature de «blocs» ?

Et qui sera candidat pour lui succéder ? Réponse jeudi, lors de la séance solennelle diffusée en direct sur nos antennes.

D’après les informations (à prendre au conditionnel) recueillies par Dave Waheo-Hnasson, nous irions vers une candidature unitaire côté indépendantistes. Les discussions sont toujours en cours. Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes s'est réuni ce lundi. Il y aurait beaucoup de passage dans le bureau du président Wamytan...

Nous irions également vers une candidature Calédonie ensemble. Et il semblerait que l'Avenir en confiance ne s'y oppose pas.

Concernant l'Eveil océanien, il n'y aurait pas de candidature au premier tour. Pour l’anecdote, le numéro de téléphone de Milakulo Tukumuli, leader du mouvement, est très sollicité. Ce lundi soir, les tractations continuaient.
 

Le scénario du 24 mai 2019

L'Eveil océanien avait, souvenez-vous, proposé un candidat pour la présidence au premier tour, l'an dernier. Puis ses trois élus sans étiquette avaient apporté leur soutien à la candidature de Roch Wamytan, au second tour, lui permettant ainsi de succéder à Gaël Yanno. Cela avait surpris les observateurs et les élus de droite.

On avait qualifié l'Eveil océanien de «faiseur de roi», avant que Milakulo Tukumuli n'utilise l’expression «faiseur de démocratie». Autant dire que ses voix sont très convoitées. L’EO va t-il de nouveau privilégier une majorité océanienne ? C'est ce que souhaitent les indépendantistes.

Rappelons qu’il faut, dans cette élection, une majorité absolue aux deux premiers tours, ou une majorité relative au troisième. Et s’il y a égalité des voix, le doyen l'emporte. Parmi ses 54 conseillers, le Congrès compte 26 indépendantistes, 25 loyalistes et trois élus Eveil océanien.
 
 

Au menu du 23 juillet 2020

Ce jeudi 23 juillet, à partir de 9 heures, le Congrès se réunit en séance solennelle (publique, mais sur invitation) pour élire :
  • son président;
  • les membres du bureau ;
  • les membres de la commission permanente ;
  • les membres des commission intérieures ;
  • et puis désigner ses représentants dans les différents organismes.