Bus interurbains : la gestion du SMTI contrôlée

Le SMTI gère le réseau de bus hors agglomération.
Le haut-commissariat de Nouvelle-Calédonie a demandé un contrôle de légalité afin de vérifier la gestion du SMTI, le Syndicat mixte des transports interurbains qui organise le réseau de bus Raï. Un audit a mis en exergue les points faibles de l'exploitation.
Les Calédoniens connaissent bien les bus Raï qui desservent le pays hors agglomération nouméenne. Peut-être moins la structure qui gère ce réseau. Son nom : SMTI, pour Syndicat mixte des transports interurbains.
Un syndicat dont la gestion fait l’objet d’un contrôle de légalité, à la demande du haut-commissaire. L’Etat veut s’assurer qu’elle est bien conforme à la loi. La direction du SMTI assure que tout est mis en œuvre pour redresser des finances très souvent dans le rouge et qu’elle suit les directives d’un audit livré en 2017.  

Points faibles

Manque de cohérence dans la création de nouvelles lignes dont certaines viennent chevaucher les premières, problèmes de trésorerie, augmentation exponentielle des frais de maintenance… Cet audit a mis en lumière les points faibles de l’exploitation, que l’établissement s’attache à corriger. Ecoutez son directeur, Richard Mardjoeki.

 

Déficit structurel

Depuis sa création en 2009, le SMTI est en déficit structurel. Le conseil d’administration et la direction réfléchissent à une augmentation du prix des billets, et de la partie de la taxe sur les produits pétroliers qui lui est dévolue. Ils demandent en outre une subvention de 350 millions au budget supplémentaire de la Nouvelle-Calédonie.

 

450 000 passagers par an

La deuxième génération d’appels d’offre pour les douze ligne initiales de bus Raï a été ouverte il y a une dizaine de jours, pour une mise en œuvre au 1er septembre. Plusieurs lignes nouvelles ont été ouvertes l’année dernière sur Lifou, Ponérihouen ou encore Yaté. En trois ans, le Raï est passé de 120 000 à 450 000 passagers.

Le reportage de Natacha Cognard et Nicolas Fasquel
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