"Ça suffit !" : c'est le mot d'ordre de la campagne de l'OPT contre les incivilités

Depuis quelques années, les incivilités sont plus fréquentes selon un facteur. Et récemment, la tendance s'accélère selon l'OPT.
L'Office des postes et des télécommunications a lancé une campagne pour lutter contre la recrudescence des violences envers ses agents. Quatre agressions ont eu lieu le mois dernier. Des faits passibles d'une amende ou d'une peine d'emprisonnement.

Stop aux incivilités. Face aux comportements déplacés subis en boutique et sur le terrain par ses agents, l'OPT sensibilise par le biais d'une campagne d'affichage et sur les réseaux sociaux. Ici de jeunes minois fermés informent - "ma maman, mon papa, mon tonton ont été agressés" - : des enfants dont la famille compte un postier ou un technicien ont été choisis pour dire leur désarroi face à ces actes de violence.

Comme chaque matin depuis 23 ans, Roland-Steeve Williams prépare sa tournée de distribution du courrier. Souriant et chaleureux, ce facteur adore son métier, mais le pratique désormais avec la boule au ventre, car comme beaucoup de ses collègues, il a été agressé. L’an dernier un client mécontent lui a jeté de tasse de café brulant. "J'ai vraiment eu peur. Dans les premiers temps les gens étaient beaucoup plus ouverts et aimables. On fait abstraction de ça pour faire notre métier au mieux. On est jamais à l'abri de ce genre d'incident. Ces cinq dernières années j'ai l'impression qu'on peut même plus discuter pour résoudre un problème."

Coups et cris

Des agressions qui touchent également les personnels en agence. A Ducos, Fabienne Piersanti a assisté à une scène extrêmement choquante. "En fin d'année un client mécontent s'est présenté, qui a donné un violent coup de poing dans l'hygiaphone, qui a explosé et volé en éclats. Heureusement on n'a pas eu de blessés, mais on a tous été fortement choqués."

Aucune commune, aucun quartier n’est épargné. Récemment, une cliente a semé la panique dans cette agence des quartiers sud de Nouméa. Barbara Lelaumier a assisté à la scène. "Elle n'était pas d'accord avec ce que lui disait l'agent. Il m'a fait intervenir mais malheureusement elle ne voulait rien entendre. Elle est devenue extrêmement agressive, elle a hurlé. Un policier en civil a dû intervenir."

Face à cette recrudescence de violences, l’OPT réagit avec cette campagne d’affichage. Elle vise à sensibiliser les clients et soutenir les 1200 agents de l’OPT, dont plus de la moitié est en contact direct avec la clientèle.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :

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