Les agents des douanes ont été sensibilisés à la reconnaissance d'objets d’art kanak. Et pour cause, de nouvelles pièces maitresses ont été ajoutées à la liste de biens patrimoniaux à protéger. Leur exportation est désormais soumise à une réglementation particulière.
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Reconnaître des objets culturels traditionnels kanak, c’est ce qu'ont tenté de faire seize agents de la Direction régionale des douanes. Au coeur du musée de la Nouvelle-Calédonie et du service des archives de la Nouvelle-Calédonie les douaniers ont été informés des spécificités de ces oeuvres anciennes désormais protégées. Une décision gouvernementale du 23 avril dernier encadre, en effet, l'exportation des biens culturels de plus de 100 ans d'âge et les archives relatives au patrimoine de plus de 50 ans d'âge qui devront être soumises à une autorisation administrative d'exportation avant de quitter le territoire.
Pour les agents de la Direction régionale des douanes, ces nouvelles connaissances sont précieuses en ce qu’elles leur permettront notamment de lutter contre le trafic illicite d’objets d’arts. « On a découvert beaucoup d’objets auxquels on ne faisait pas forcément attention et qui sont dans la culture de tous les jours… Des objets qu’on ne pensait pas devoir protéger, du moins dont on n'avait pas conscience de la portée historique. Les peignes par exemple, les peignes kanak qui sont sculptés et gravés dans le bambou sont des types d’objets qu’on ne regardait pas spécialement dans la trousse de toilette d’un passager. On va regarder certaines choses différemment, maintenant. » explique Marion, officier au sein du service des Douanes de la Tontouta.
Si la formation vise à faciliter la reconnaissance d'objets d’exception, certaines œuvres très spécifiques restent toutefois difficiles à identifier. Marianne Tissandier, responsable des collections au Musée de la Nouvelle-Calédonie, livre des clefs pour expertiser au mieux ces biens culturels. « On ne créé pas de experts en trois heures. Ça demande d’avoir vu beaucoup d’objets, de les avoir manipulé, de les connaitre. Après, on peut les reconnaître par l’utilisation de certains matériaux particulièrement précieux comme le poil de roussette qu’on reconnait à la finesse du tressage. Certains éléments rares sur les objets peuvent également alerter. Et c’est là, justement, que l’on essaye de donner aux agents douaniers des liens et des ressources pour qu’ils puissent eux-mêmes retrouver des informations sur ces objets. »
Les explications de Sonia Lecomte, directrice adjointe de la Direction Régionale des Douanes, au micro de Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel :
Cette formation pourrait être étendue à l'ensemble des agents en charge du contrôle sur le territoire afin de protéger au mieux le patrimoine culturel local.
« Beaucoup d’objets dont on ne faisait pas attention »
Pour les agents de la Direction régionale des douanes, ces nouvelles connaissances sont précieuses en ce qu’elles leur permettront notamment de lutter contre le trafic illicite d’objets d’arts. « On a découvert beaucoup d’objets auxquels on ne faisait pas forcément attention et qui sont dans la culture de tous les jours… Des objets qu’on ne pensait pas devoir protéger, du moins dont on n'avait pas conscience de la portée historique. Les peignes par exemple, les peignes kanak qui sont sculptés et gravés dans le bambou sont des types d’objets qu’on ne regardait pas spécialement dans la trousse de toilette d’un passager. On va regarder certaines choses différemment, maintenant. » explique Marion, officier au sein du service des Douanes de la Tontouta.
Se familiariser avec des typologies de pièces dont on n'est pas coutumier
Si la formation vise à faciliter la reconnaissance d'objets d’exception, certaines œuvres très spécifiques restent toutefois difficiles à identifier. Marianne Tissandier, responsable des collections au Musée de la Nouvelle-Calédonie, livre des clefs pour expertiser au mieux ces biens culturels. « On ne créé pas de experts en trois heures. Ça demande d’avoir vu beaucoup d’objets, de les avoir manipulé, de les connaitre. Après, on peut les reconnaître par l’utilisation de certains matériaux particulièrement précieux comme le poil de roussette qu’on reconnait à la finesse du tressage. Certains éléments rares sur les objets peuvent également alerter. Et c’est là, justement, que l’on essaye de donner aux agents douaniers des liens et des ressources pour qu’ils puissent eux-mêmes retrouver des informations sur ces objets. »
Les explications de Sonia Lecomte, directrice adjointe de la Direction Régionale des Douanes, au micro de Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel :
Cette formation pourrait être étendue à l'ensemble des agents en charge du contrôle sur le territoire afin de protéger au mieux le patrimoine culturel local.