Le parti de Philippe Gomès explique s’étonner que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ait signé la convention avec l’Agence française de développement, qui prévoirait une contrepartie de plus de 17 milliards d’impôts nouveaux dès 2021.
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Calédonie ensemble monte au créneau. Le parti du Philippe Gomès crie au scandale, concernant les conditions du prêt octroyé par l’Agence française de développement, et garanti par l’Etat. Un prêt d’environ 28 milliards, qui implique un ensemble d’engagements. «Ce sont des mesures qui recouvrent plusieurs champs de compétences de la Nouvelle-Calédonie», affirme le député de la seconde circonscription.
Ecoutez Philippe Gomès au micro de Cédrick Wakahugnème :
Maîtriser les dépenses
La convention signée avec l’AFD prévoit plusieurs conditions inscrites en annexe. La première est la maîtrise des dépenses de fonctionnement de la Nouvelle-Calédonie et de ses établissements. A ce titre, le pays s’engage à limiter sa masse salariale à 1% par an, à réduire ses interventions et subventions de 8% et à augmenter les tarifs de ses services publics.Améliorer le rendement budgétaire
Deuxième volet d’exigences, le but poursuivi «d’améliorer le rendement budgétaire en augmentant les recettes fiscales de la TGC, par exemple, ou la taxation des plus-values de cession immobilière sur les résidences secondaires». «L’objectif est de créer 7,5 milliards de F CFP de recettes nouvelles à partir de 2021», indique le document de l’AFD, obtenu par le parti.Equilibrer le Ruamm
Sur la réforme du système de santé calédonien, le document stipule que les mesures fiscales devront engagées, avec la création de taxes pour «assurer l’équilibre du Ruamm à hauteur de dix milliards annuels».CE questionne la collégialité
Calédonie ensemble dit s’étonner que Thierry Santa, président du gouvernement, ait signé un tel document, avec autant d’exigences, sans consulter la collégialité et le Congrès. «Nous crions au scandale», lance un ténor du mouvement.«Impôts nouveaux»
«Ce prêt de 28 milliards de l’AFD, au départ, prévoit la contrepartie de créer 17,5 milliards d’impôts nouveaux à partir de 2021, s’insurge Philippe Gomès. C’est impensable et invraisemblable. Si on créait de nouveaux impôts, nous risquerions de tuer notre économie et d’aggraver la crise sociale dans notre pays alors même que nous organisons la relance de l’économie.»Ecoutez Philippe Gomès au micro de Cédrick Wakahugnème :
Contrat de prêt AFD, Philippe Gomès