Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Ambre Josse, business analyst à Dubaï.
Décidée à faire Sciences-Po Paris dès ses années lycée, Ambre a eu un parcours enrichissant ponctué de prises de conscience et d’évolutions inattendues. Un parcours dont elle est fière.
« J’aimais beaucoup l’actualité et les relations internationales. » Avec de tels centres d’intérêts, Ambre est très vite séduite par l’école de la rue Saint-Guillaume. Résolue à obtenir le concours d’entrée, la Calédonienne se donne les moyens de réussir. Un bac ES mention très bien en poche, elle s’envole deux mois pour l’Australie faire une école de langues. A son retour sur le Caillou, elle intègre le Greta et s’inscrit en plus aux cours de La Documentation française. Après trois mois de révisions intenses, elle passe les concours de Paris, Bordeaux et celui du concours commun des IEP. Prudente, la Nouméenne s’inscrit également en prépa. Mais Ambre réussit son pari, elle est acceptée à Paris. En septembre 2010, elle débute les cours. « Les premiers mois ont été compliqués. Il fallait se mettre à niveau. Quand on arrive de Nouvelle-Calédonie, ça fait beaucoup à gérer d’un coup. » D’autant plus que l’étudiante n’a pas de projet professionnel arrêté. Si Ambre a intégré la grande école dans l’idée de travailler dans les relations internationales, ses envies évoluent. « Je suis rentrée avec une idée assez floue. Etablir mon projet a pris du temps, jusqu’à la fin du master. »
Pendant trois ans, la Calédonienne suit des cours généralistes et passe sa troisième année à Montréal. A l’université de Concordia, elle se spécialise dans les relations publiques et les sciences politiques. A son retour à Paris, elle choisit d’intégrer un master en communication politique. « Les cours que j’ai eus sur le journalisme politique m’ont donné envie de m’orienter dedans. Les compétences qu’on acquiert dans ce domaine peuvent s’appliquer à beaucoup d’autres. » Son année de césure change la donne. En stage dans l’agence de communication de crise Burson & Marsteller, la jeune femme déchante. « Je faisais beaucoup de relation presse. J’avais l’impression que ce n’était pas assez concret. » La question se pose du choix de son deuxième stage. Lors de cette expérience, l’étudiante avait découvert la communication financière, ce qui lui avait plu. Elle décide de se lancer dedans. Ambre intègre la direction de la stratégie chez Engie. « Ce qui m’intéressait, c’était d’avoir beaucoup de choses à analyser, d’en dégager des directives comme les tendances du marché… »
L’année suivante, elle continue dans l’entreprise en alternance et termine son master. Diplômée en juin 2016, elle part chez Deloitte faire du conseil. L’envie d’ailleurs vient frapper à sa porte à ce moment-là. La Calédonienne concentre ses recherches sur un Volontariat International en Entreprise (VIE) vers l’Asie-Pacifique et le Moyen-Orient. Deux mois plus tard, un poste de business analyst lui est proposé à Dubaï par Eden Red, spécialisé dans le light banking dans le monde. Installée depuis mars 2018, Ambre ne regrette pas son départ. « L’acclimatation a été assez rapide, c’est une ville exceptionnelle, très cosmopolite. » A 26 ans, c’est à travers le monde que la Calédonienne a envie de continuer de construire son parcours. Après les Émirats, elle envisage de travailler en Amérique latine.
Son parcours, Ambre le raconte sur son blog. A découvrir en cliquant ici.
par ambre@lefeivre.com
Je suis contente que le référendum se tienne. Mais je ne sais pas si je suis très sereine dans le sens où il y a un besoin d’apprendre à vivre tous ensemble. J’ai parfois le sentiment que le destin commun est une superbe vision mais que cela est compliqué à mettre en place. Ce sont les lendemains du référendum qui vont être compliqués.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Les Calédoniens avec des formations commencent à revenir. Il y a quelque chose à faire avec ça car au pays, il y a pleins de choses à faire et à développer. Il y a des business à faire, il y a des opportunités à prendre.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Je pense qu’on est une île préservée. Je ne sais pas si développer le tourisme de masse rendrait service à notre patrimoine. Si on peut la faire connaître en matière d’environnement, tant mieux.
« J’aimais beaucoup l’actualité et les relations internationales. » Avec de tels centres d’intérêts, Ambre est très vite séduite par l’école de la rue Saint-Guillaume. Résolue à obtenir le concours d’entrée, la Calédonienne se donne les moyens de réussir. Un bac ES mention très bien en poche, elle s’envole deux mois pour l’Australie faire une école de langues. A son retour sur le Caillou, elle intègre le Greta et s’inscrit en plus aux cours de La Documentation française. Après trois mois de révisions intenses, elle passe les concours de Paris, Bordeaux et celui du concours commun des IEP. Prudente, la Nouméenne s’inscrit également en prépa. Mais Ambre réussit son pari, elle est acceptée à Paris. En septembre 2010, elle débute les cours. « Les premiers mois ont été compliqués. Il fallait se mettre à niveau. Quand on arrive de Nouvelle-Calédonie, ça fait beaucoup à gérer d’un coup. » D’autant plus que l’étudiante n’a pas de projet professionnel arrêté. Si Ambre a intégré la grande école dans l’idée de travailler dans les relations internationales, ses envies évoluent. « Je suis rentrée avec une idée assez floue. Etablir mon projet a pris du temps, jusqu’à la fin du master. »
Pendant trois ans, la Calédonienne suit des cours généralistes et passe sa troisième année à Montréal. A l’université de Concordia, elle se spécialise dans les relations publiques et les sciences politiques. A son retour à Paris, elle choisit d’intégrer un master en communication politique. « Les cours que j’ai eus sur le journalisme politique m’ont donné envie de m’orienter dedans. Les compétences qu’on acquiert dans ce domaine peuvent s’appliquer à beaucoup d’autres. » Son année de césure change la donne. En stage dans l’agence de communication de crise Burson & Marsteller, la jeune femme déchante. « Je faisais beaucoup de relation presse. J’avais l’impression que ce n’était pas assez concret. » La question se pose du choix de son deuxième stage. Lors de cette expérience, l’étudiante avait découvert la communication financière, ce qui lui avait plu. Elle décide de se lancer dedans. Ambre intègre la direction de la stratégie chez Engie. « Ce qui m’intéressait, c’était d’avoir beaucoup de choses à analyser, d’en dégager des directives comme les tendances du marché… »
L’année suivante, elle continue dans l’entreprise en alternance et termine son master. Diplômée en juin 2016, elle part chez Deloitte faire du conseil. L’envie d’ailleurs vient frapper à sa porte à ce moment-là. La Calédonienne concentre ses recherches sur un Volontariat International en Entreprise (VIE) vers l’Asie-Pacifique et le Moyen-Orient. Deux mois plus tard, un poste de business analyst lui est proposé à Dubaï par Eden Red, spécialisé dans le light banking dans le monde. Installée depuis mars 2018, Ambre ne regrette pas son départ. « L’acclimatation a été assez rapide, c’est une ville exceptionnelle, très cosmopolite. » A 26 ans, c’est à travers le monde que la Calédonienne a envie de continuer de construire son parcours. Après les Émirats, elle envisage de travailler en Amérique latine.
Son parcours, Ambre le raconte sur son blog. A découvrir en cliquant ici.
par ambre@lefeivre.com
A deux mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Ambre a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Êtes-vous sereine, inquiète ?Je suis contente que le référendum se tienne. Mais je ne sais pas si je suis très sereine dans le sens où il y a un besoin d’apprendre à vivre tous ensemble. J’ai parfois le sentiment que le destin commun est une superbe vision mais que cela est compliqué à mettre en place. Ce sont les lendemains du référendum qui vont être compliqués.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Les Calédoniens avec des formations commencent à revenir. Il y a quelque chose à faire avec ça car au pays, il y a pleins de choses à faire et à développer. Il y a des business à faire, il y a des opportunités à prendre.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Je pense qu’on est une île préservée. Je ne sais pas si développer le tourisme de masse rendrait service à notre patrimoine. Si on peut la faire connaître en matière d’environnement, tant mieux.