Calédoniens ailleurs : Anaïs Natiran, partir pour mieux revenir au pays

Calédoniens ailleurs : Anaïs Natiran, partir pour mieux revenir au pays
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Anaïs Natiran, étudiante dans l’aviation.
A 23 ans, Anaïs est en première année à l’Ecole Nationale d’Aviation Civile (ENAC) et se destine à devenir Technicienne Supérieure des Etudes et de l’Exploitation de l’Aviation Civile (TSEEAC). A la fin de ses études, la jeune femme rentrera en Nouvelle-Calédonie. Elle qui voulait partir pour ne jamais revenir se réjouit de son choix.

Un bac S en poche, la métisse indonésienne envisage de faire une prépa maths encouragée par ses proches et professeurs.  N’ayant pas d’idée précise sur le métier qu’elle exercera plus tard, elle préfère renoncer au profit d’une licence de mathématiques et de physique à l’Université de la Nouvelle-Calédonie.  Diplômée en 2014, Anaïs n’en reste pas moins indécise sur son avenir professionnel. « Après la licence, je ne savais toujours pas quoi faire. J’avais envie de voyager, de partir mais aucun objectif précis ».  La Calédonienne tente de décrocher sans succès une bourse pour un master en statistiques en Australie. C’est à cette période que la jeune femme décide de passer un des concours proposés par la Direction de l’Aviation Civile (DAC).
La Calédonienne étudie à l'ENAC
Une idée qui n’a pas totalement dû au hasard. « L’aviation regroupe des thèmes qui me plaisent. Il y a les maths bien sûr mais aussi de la physique, de l’anglais et ce côté voyage ».  Anaïs se prépare seule et est admise en 2015. L’effectif étant complet pour l’année 2015-2016, l’étudiante devra attendre la rentrée suivante. La Calédonienne prend son mal en patience en multipliant les petits boulots.  Elle fait des remplacements dans des collèges et des lycées en tant que prof de maths, elle donne des cours particuliers tout en passant son Brevet d’Initiation à l’Aéronautique (BIA). « Un avant-goût » de ce qui l’attend selon la jeune femme.  
La Calédonienne apprécie de faire ses études en métropole
Installée à Toulouse depuis septembre 2016, Anaïs savoure sa vie d’étudiante retrouvée après cette année de césure forcée.  « Je suis contente de mon choix et toujours aussi motivée. J’apprend de nouvelles choses comme le droit aérien et je fais beaucoup d’informatique ». Grâce à sa formation, la Calédonienne pourra postuler à plusieurs postes comme contrôleuse sur certains aérodromes du Territoire ou conceptrice de procédure. En passant ce concours, Anaïs s’est engagée à revenir sur le Caillou pour y travailler au moins cinq ans. La jeune femme ne regrette pas ce choix, bien au contraire.  « En 2014, je voulais partir et ne pas revenir. Et puis je me suis dit que la Nouvelle-Calédonie avait besoin de jeunes comme moi pour construire le pays ». 

Anaïs explique pourquoi elle a fait le choix de revenir en Nouvelle-Calédonie après la fin de ses études: 

par ambre@lefeivre.info