Calédoniens ailleurs : Anthony Dubain et Lenka Folcher portés par l’amour

Calédoniens ailleurs : Anthony Dubain et Lenka Folcher portés par l’amour
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Anthony étudiant en mécanique aéronautique et Lenka étudiante en droit.
« Ca aide beaucoup de savoir qu’il y a quelqu’un qui croit en toi, qui est motivé pour toi. » A 24 et 23 ans, Anthony et Lenka sont de jeunes amoureux que rien n’arrête. Installé en Nouvelle- Zélande, le couple s’encourage à aller au bout de leurs projets respectifs malgré les sacrifices que cela demande à leur histoire.

Ensemble depuis six ans, Lenka et Anthony se rencontrent au lycée. Pour la jeune femme, son parcours est tout tracé. « J’ai toujours voulu devenir avocate. Je savais qu’une fois le bac obtenu, je continuerai sur cette voie. » Pour Anthony, son projet n’est pas aussi arrêté. « Je suis passionné de mécanique et plus particulièrement de mécanique aéronautique. Mais je n’aimais pas l’école et j’avais envie rentrer sur le marché du travail rapidement. »  Le Calédonien passe alors un bac pro en maintenance industriel. Bachelier en 2012, il s’associe avec son père pour monter une société de travaux divers et de transports sur mines.

Lenka et Anthony sont ensemble depuis six ans

Deux ans après, Anthony a envie de changement. Ce champion de vélo décide alors d’accroître ses compétences. Tandis que Lenka obtient sa licence puis son master 1 en droit des entreprises à l’UNC, il travaille à la maintenance d’une centrale de ciment, dans une société de terrassement  et chez un spécialiste des flexibles hydrauliques. Mais le jeune homme n’oublie pas sa passion première. « J’ai postulé au sein d’une compagnie locale mais elle n’a pas donné suite, je me suis renseigné auprès de l’armée pour voir les formations proposées mais ils me demandaient de m’absenter 8 ans de Nouvelle-Calédonie. » Lenka et ses parents trouvent la solution en 2016. Alors que la jeune fille sait qu’elle doit partir pour continuer ses études, ses parents proposent à Anthony de lui payer une formation à l’étranger.

Lenka est une brillante étudiante en droit et Anthony se forme comme technicien dans la mécanique aéronautique

Après des mois et des mois de recherches et de démarches, poussé par Lenka, le Calédonien arrête son choix sur l’Air New Zealand Aviation Institute sur les conseils d’Aircalin. Il démissionne en décembre 2016 pour mieux se préparer à sa nouvelle vie. « J’ai pris des cours d’anglais, j’ai potassé les annales de l’examen d’entrée, j’ai passé un IELTS. » Un changement de situation qui n’est pas sans conséquence. « Ca me fait bizarre de ne plus travailler et d’apprendre, surtout qu’à l’école je n’aimais pas ça. » Anthony s’envole pour Christchurch en avril 2017. Lenka le rejoint huit mois plus tard pour perfectionner son anglais en école de langues. Après une première année réussie, le jeune homme préparera dès le mois prochain l’EASA, l’European Aviation Safety Agency. Il devra trouver ensuite une place quelque part dans le monde au sein d’une compagnie ou d’un constructeur aéronautique pour une durée de deux ans afin de valider sa formation.

Anthony est à l'Air New Zealand Institute

Lenka, de son côté, fera sa rentrée en métropole en septembre prochain afin de faire un M2 en droit des affaires puis de passer le concours d’avocat. Des projets qui ne leur font pas peur. « J’ai déjà pris mon billet pour passer les fêtes de fin d’année avec Lenka en France », « On s’organise pour essayer de se voir tous les 6 mois », commentent-ils. Si leur idéal est de revenir rapidement sur le Territoire et de travailler dans leurs branches respectives, ils envisagent également de vivre ailleurs en fonction des opportunités... mais de façon à être réunis.

par ambre@lefeivre.info