Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Aurore Perinet, étudiante en école de commerce.
Première diffusion le dimanche 17 juin 2018.
Née à Nouméa, ayant passée une partie de son enfance au Vanuatu, Aurore a voulu dès la fin de son lycée, partir ailleurs, découvrir d’autres paysages, d’autres quotidiens. « J’avais envie de découvrir d’autres endroits que la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Mon père avait beaucoup voyagé, il m’en parlait et ça m’a donné envie. »
Mais la bachelière âgée de 16 ans doit prendre son mal en patience. Trop jeune pour s’en aller, ne sachant pas vers quelle voie se tourner, la Calédonienne titulaire d’un bac ES passe le concours de l’EGC. Reçue au sein de l’école de commerce, la métisse vanuataise passe « trois super années ». « J’ai rapidement pris goût aux cours excepté le droit. Je me suis spécialisée en finance notamment parce que le prof a réussi à me faire aimer cette matière. » Grâce à cette formation, Aurore commence à dessiner son avenir professionnel, dans le contrôle de gestion ou l’analyse financière. Après trois mois de stage en Nouvelle-Zélande, l’étudiante passe les concours d’école de commerce en métropole et arrête son choix sur la Kedge Business School à Bordeaux.
Elle s’y installe en septembre 2016 pour suivre le master programme Grandes Ecoles spécialisation finance. « L’école me plaisait, le programme était un peu à la carte avec le choix des cours et des partenariats. » Entre son M1 et son M2, la jeune femme choisit de faire une year way, une sorte d’année de césure qui permet de faire des stages à l’étranger et de suivre des cours à distance. Elle s’envole pour la Nouvelle-Zélande faire un stage dans la même entreprise que celle du temps de son stage EGC, la Team Bray Productions, une compagnie de théâtre pour enfants de juillet à novembre 2017. Elle y gère aussi bien l’administratif que les finances. Après cette expérience, Aurore revient brièvement en Nouvelle-Calédonie.
Le temps de faire un job d’été à la SIC comme assistante gestionnaire locative et administrative. De retour à Bordeaux, alors qu’Aurore cherche du travail avant de faire sa rentrée en M2 en septembre, elle entend parler du service civique. Le dispositif la séduit. Après avoir postulé, elle est embauchée en mars 2018 au poste d’animatrice multimédias à la mission locale de Bordeaux. Une expérience qui la ravit. « J’étais un peu sceptique. J’avais entendu de bonnes et mauvaises choses sur le service civique. Mais en fait ça se passe super bien. L’équipe est accueillante, il y a une bonne entente. De plus, apporter de l’aide, c’est intéressant et gratifiant. Ca aide à avancer. » Un engagement qui lui donne des idées pour la suite. « Si j’ai l’opportunité, je pense que je pourrais en faire mon métier pour quelques années. » En attendant, la Calédonienne de 21 ans, chercher une alternance pour son année de M2. « Je regarde dans la finance, dans les RH et le commerce international. »
par ambre@lefeivre.com
J’ai un peu d’inquiétude. Quelle que soit la décision prise, je m’inquiète, j’ai peur qu’il y ait des manifestations de violences mais la population fera le choix qu’elle pense être le bon.
Reviendriez-vous vivre en NC quelque soit le résultat du vote ?
Oui mais si j’ai envie de rentrer dans 6- 7 ans mais qu’il n’y a pas d’opportunités professionnelles, je rentrerai juste en vacances dans ces cas-là.
Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
J’aimerais mettre mes compétences au profit de la Nouvelle-Calédonie après avoir acquis de l’expérience. J’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice là-bas.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
On a une grosse marge de manoeuvre sur le développement du tourisme. Cela pourrait être une source importante de revenus pour le pays. On n’attire pas autant de gens que nos voisins comme le Vanuatu. Il y a aussi quelque chose à faire avec le tourisme respectueux, équitable.
Née à Nouméa, ayant passée une partie de son enfance au Vanuatu, Aurore a voulu dès la fin de son lycée, partir ailleurs, découvrir d’autres paysages, d’autres quotidiens. « J’avais envie de découvrir d’autres endroits que la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Mon père avait beaucoup voyagé, il m’en parlait et ça m’a donné envie. »
Mais la bachelière âgée de 16 ans doit prendre son mal en patience. Trop jeune pour s’en aller, ne sachant pas vers quelle voie se tourner, la Calédonienne titulaire d’un bac ES passe le concours de l’EGC. Reçue au sein de l’école de commerce, la métisse vanuataise passe « trois super années ». « J’ai rapidement pris goût aux cours excepté le droit. Je me suis spécialisée en finance notamment parce que le prof a réussi à me faire aimer cette matière. » Grâce à cette formation, Aurore commence à dessiner son avenir professionnel, dans le contrôle de gestion ou l’analyse financière. Après trois mois de stage en Nouvelle-Zélande, l’étudiante passe les concours d’école de commerce en métropole et arrête son choix sur la Kedge Business School à Bordeaux.
Elle s’y installe en septembre 2016 pour suivre le master programme Grandes Ecoles spécialisation finance. « L’école me plaisait, le programme était un peu à la carte avec le choix des cours et des partenariats. » Entre son M1 et son M2, la jeune femme choisit de faire une year way, une sorte d’année de césure qui permet de faire des stages à l’étranger et de suivre des cours à distance. Elle s’envole pour la Nouvelle-Zélande faire un stage dans la même entreprise que celle du temps de son stage EGC, la Team Bray Productions, une compagnie de théâtre pour enfants de juillet à novembre 2017. Elle y gère aussi bien l’administratif que les finances. Après cette expérience, Aurore revient brièvement en Nouvelle-Calédonie.
Le temps de faire un job d’été à la SIC comme assistante gestionnaire locative et administrative. De retour à Bordeaux, alors qu’Aurore cherche du travail avant de faire sa rentrée en M2 en septembre, elle entend parler du service civique. Le dispositif la séduit. Après avoir postulé, elle est embauchée en mars 2018 au poste d’animatrice multimédias à la mission locale de Bordeaux. Une expérience qui la ravit. « J’étais un peu sceptique. J’avais entendu de bonnes et mauvaises choses sur le service civique. Mais en fait ça se passe super bien. L’équipe est accueillante, il y a une bonne entente. De plus, apporter de l’aide, c’est intéressant et gratifiant. Ca aide à avancer. » Un engagement qui lui donne des idées pour la suite. « Si j’ai l’opportunité, je pense que je pourrais en faire mon métier pour quelques années. » En attendant, la Calédonienne de 21 ans, chercher une alternance pour son année de M2. « Je regarde dans la finance, dans les RH et le commerce international. »
par ambre@lefeivre.com
A six mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Aurore a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Etes vous sereine, inquiete ?J’ai un peu d’inquiétude. Quelle que soit la décision prise, je m’inquiète, j’ai peur qu’il y ait des manifestations de violences mais la population fera le choix qu’elle pense être le bon.
Reviendriez-vous vivre en NC quelque soit le résultat du vote ?
Oui mais si j’ai envie de rentrer dans 6- 7 ans mais qu’il n’y a pas d’opportunités professionnelles, je rentrerai juste en vacances dans ces cas-là.
Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
J’aimerais mettre mes compétences au profit de la Nouvelle-Calédonie après avoir acquis de l’expérience. J’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice là-bas.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
On a une grosse marge de manoeuvre sur le développement du tourisme. Cela pourrait être une source importante de revenus pour le pays. On n’attire pas autant de gens que nos voisins comme le Vanuatu. Il y a aussi quelque chose à faire avec le tourisme respectueux, équitable.