Calédoniens ailleurs : Damien de Patouillet se forge une carrière prometteuse

Calédoniens ailleurs : Damien de Patouillet se forge une carrière prometteuse
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Damien de Patouillet, ingénieur pétrolier.
« J’assume mon métier, je m’y éclate et m’estime chanceux ». A 25 ans, Damien est un jeune ingénieur production qui s’est spécialisé dans le pétrole.  Un choix atypique motivé par des expériences faites pendant ses études, une volonté d’être sur le terrain et la perspective d’acquérir des compétences recherchées.

Au lycée, le Calédonien n’a pas d’idée sur le métier qu’il veut faire. Titulaire d’un bac S, il fait maths sup, maths spé option physique et sciences de l’ingénieur avant de s’envoler pour la métropole, pour intégrer l'une des écoles qu'il a réussies. L’étudiant entre ainsi à Centrale Nantes.  A son arrivée, en 2012, Damien découvre qu’il a la possibilité de faire ses deux premières années en alternance. Une aubaine pour lui. « C’était pour moi l’occasion de sortir le nez des cahiers, d’avoir le statut d’apprenti, d’être payé et d’acquérir de l’expérience professionnelle ».  Dès lors, le Calédonien se met en quête d’une entreprise qui « fait des grands chantiers » et qui lui « permet d’aller sur le terrain ». De fil en aiguille, Damien retient une grande entreprise parapétrolière, Subsea 7 installée à Suresnes (Ile-de-France). Pendant deux ans, il vit un mois en région parisienne, un mois à Nantes, s’organisant entre colocation et résidence étudiante.

A la fin de sa deuxième année, il effectue un stage de six mois à Lisbonne au sein de son entreprise.  De cette expérience, l’idée de continuer à travailler dans le pétrole fait son chemin. « Ce qui me plaisait, c’était d’être sur un projet de A à Z, de la conception à la mise en production. Et l’argent généré dans le domaine pétrolier permet d’être à la pointe techniquement et technologiquement. C’est passionnant pour un ingénieur ». 
Damien s'est spécialisé dans le pétrole au fur et à mesure de ses études

En troisième année, Damien décide de se spécialiser encore plus. Alors qu’il fait son stage de fin d’études toujours chez Subsea 7, le jeune homme postule pour intégrer l’Institut Français du Pétrole (IFP). Sponsorisé par Perenco, compagnie pétrolière franco-britannique, Damien y est admis en septembre 2015, deux semaines après avoir reçu son diplôme d’ingénieur.  L’or noir n’a plus de secret pour le Calédonien après un an de formation. « L’année était divisée en trois modules : gisements, forages, exploitations. Les cours étaient enrichissants, je n’avais pas l’impression de m'être trompé de voie ». Diplômé d’un master of science le 14 juillet 2016, il est embauché dans la foulée par Perenco. Il débute au Gabon comme ingénieur production sur un site situé à Port- Gentil. 
Le Calédonien travaille au Gabon pour Perenco

Sur six semaines, sans interruption, Damien est chargé de vérifier le bon fonctionnement des puits, le respect des procédures de traitement du pétrole et bien sûr d’optimiser la production. Pendant huit mois, le jeune homme enchaîne les rotations entrecoupées de six semaines de repos. Depuis deux mois, Damien travaille sur une plateforme située dans les eaux gabonaises. « C’est une expérience différente, la logistique est plus compliquée, mais je m’éclate ». Si le Calédonien espère passer chef de site d’ici quelques années, il souhaite en attendant profiter de ses repos pour rentrer plus souvent en Nouvelle-Calédonie. 

Quelles sont les réactions quand Damien parle de son métier ? Il raconte :  
Quelles sont les réactions quand Damien parle de son métier ? Il raconte.

par ambre@lefeivre.info