Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Elise Kolb, professeure de français à New York.
Croqueuse de livres, amie des mots, Elise vit sa passion de la littérature au quotidien. Professeure installée dans la Grosse Pomme, elle partage son amour des lettres et de la langue française avec ses élèves.
«Dyslexique des maths» de son propre aveu, la Calédonienne aime lire d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. Très vite, un constat s’impose. Bien qu’elle soit une élève travailleuse, les études scientifiques ne sont définitivement pas pour elle. « Je me suis posée les bonnes questions en 3e et j’en ai déduit que la branche L était pour moi. Je m’y suis éclatée. » Une voie toute trouvée pour la Nouméenne qui récolte même un 20 à l’oral du bac de français. Bachelière mention Très bien, Elise continue sur sa lancée « sans aucune idée de ce qui se passerait après. » Elle intègre en 2004 la prépa Montaigne à Bordeaux. Si l’étudiante savoure ses cours, elle ne réussit pas le concours d’entrée à Normal Sup. Un échec qu’Elise relativise. « On peux réussir sa vie sans passer par la rue d’Ulm. Et puis je n’avais pas autant la niaque que d’autres élèves. » La Calédonienne intègre alors l’université Michel Montaigne en troisième année de licence de lettres. C’est sur les bancs de la fac que l’idée de devenir prof fait son chemin. « J’aime le contact avec les gens. Etre payée pour parler de littérature, je trouve cela génial. »
Un déménagement plus tard, la voici à Lille en maîtrise de littérature comparée. Diplômée, elle s’inscrit enfin au CAPES et l’obtient, brillamment, en 2009. Motivée, la Calédonienne tente l’agrégation. « Je me suis dit ‘pourquoi pas’ et le programme était génial. Je ne regrette pas mais je n’étais pas au niveau. » Une question de « niaque » encore une fois. L’année suivante, en stage dans un lycée de la région, la jeune femme est confortée dans son choix. Pourtant, à la rentrée suivante, aucune poste à temps plein n’est disponible. Mais le hasard fait bien les choses. Ayant passé l’oral de latin au CAPES et à l’agrég, Elise est habilitée à l’enseigner. Trois jours avant la rentrée, le rectorat lui propose un poste de professeur de latin dans un collège de la banlieue de Tourcoing. Une expérience dure mais enrichissante qui se prolonge. La Calédonienne est titularisée l’année suivante en tant que prof de français.
En 2014, forte de ses trois ans d’ancienneté et un rapport d’inspection en poche, elle prépare un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps: postuler à l’étranger. Après des entretiens passés avec des lycées français à Los Angeles, en Ecosse, à New York, en Corée du Sud ou encore au Maroc, Elise choisit de poursuivre sa carrière sur la côté Est des Etats-Unis au sein du Lyceum Kennedy à New York. Prof de français et de latin depuis septembre 2015, la jeune femme apprécie sa vie d’enseignante expatriée. Cette amoureuse des lettres adore d’autant plus cette expérience que le lycée lui a confié l’ouverture de la section littéraire. Après ces trois années passées aux Etats-Unis, l’envie de transmettre et de partager son amour de la langue française s’est à nouveau fait ressentir et Elise poursuivra ses aventures ailleurs dans le monde à la rentrée prochaine.
par ambre@lefeivre.info
«Dyslexique des maths» de son propre aveu, la Calédonienne aime lire d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. Très vite, un constat s’impose. Bien qu’elle soit une élève travailleuse, les études scientifiques ne sont définitivement pas pour elle. « Je me suis posée les bonnes questions en 3e et j’en ai déduit que la branche L était pour moi. Je m’y suis éclatée. » Une voie toute trouvée pour la Nouméenne qui récolte même un 20 à l’oral du bac de français. Bachelière mention Très bien, Elise continue sur sa lancée « sans aucune idée de ce qui se passerait après. » Elle intègre en 2004 la prépa Montaigne à Bordeaux. Si l’étudiante savoure ses cours, elle ne réussit pas le concours d’entrée à Normal Sup. Un échec qu’Elise relativise. « On peux réussir sa vie sans passer par la rue d’Ulm. Et puis je n’avais pas autant la niaque que d’autres élèves. » La Calédonienne intègre alors l’université Michel Montaigne en troisième année de licence de lettres. C’est sur les bancs de la fac que l’idée de devenir prof fait son chemin. « J’aime le contact avec les gens. Etre payée pour parler de littérature, je trouve cela génial. »
Un déménagement plus tard, la voici à Lille en maîtrise de littérature comparée. Diplômée, elle s’inscrit enfin au CAPES et l’obtient, brillamment, en 2009. Motivée, la Calédonienne tente l’agrégation. « Je me suis dit ‘pourquoi pas’ et le programme était génial. Je ne regrette pas mais je n’étais pas au niveau. » Une question de « niaque » encore une fois. L’année suivante, en stage dans un lycée de la région, la jeune femme est confortée dans son choix. Pourtant, à la rentrée suivante, aucune poste à temps plein n’est disponible. Mais le hasard fait bien les choses. Ayant passé l’oral de latin au CAPES et à l’agrég, Elise est habilitée à l’enseigner. Trois jours avant la rentrée, le rectorat lui propose un poste de professeur de latin dans un collège de la banlieue de Tourcoing. Une expérience dure mais enrichissante qui se prolonge. La Calédonienne est titularisée l’année suivante en tant que prof de français.
En 2014, forte de ses trois ans d’ancienneté et un rapport d’inspection en poche, elle prépare un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps: postuler à l’étranger. Après des entretiens passés avec des lycées français à Los Angeles, en Ecosse, à New York, en Corée du Sud ou encore au Maroc, Elise choisit de poursuivre sa carrière sur la côté Est des Etats-Unis au sein du Lyceum Kennedy à New York. Prof de français et de latin depuis septembre 2015, la jeune femme apprécie sa vie d’enseignante expatriée. Cette amoureuse des lettres adore d’autant plus cette expérience que le lycée lui a confié l’ouverture de la section littéraire. Après ces trois années passées aux Etats-Unis, l’envie de transmettre et de partager son amour de la langue française s’est à nouveau fait ressentir et Elise poursuivra ses aventures ailleurs dans le monde à la rentrée prochaine.
par ambre@lefeivre.info