Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Elodie, gardien de la paix en Seine-Saint-Denis.
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Derrière un sourire ensoleillé et une bonne humeur contagieuse se cachent une poigne de fer et une volonté à toute épreuve. A 26 ans, Elodie, «fille 100% Province nord» est gardien de la paix. La jeune femme officie au sein de la BAC du commissariat de Bobigny en Seine-Saint-Denis. Un quotidien trépidant parfois houleux mais qui galvanise la Calédonienne.
Au lycée, cette ancienne championne de badminton développe un intérêt croissant pour l’armée et la police. «Je n’aime pas la routine, j’aime me dépenser, je crois aux valeurs patriotiques et surtout j’aime ce sentiment de vouloir aider les gens, de servir à quelque chose.» Encouragée par sa famille à suivre cette voie, Elodie obtient un bac STG en 2009 avant de passer le concours de cadet de la République. La Calédonienne originaire de Ponérihouen choisit la police plutôt que la gendarmerie, attirée par les grandes villes. A tout juste 18 ans, elle prépare le concours, des objectifs précis en tête. «Je voulais commencer par la petite échelle pour voir si j’étais capable d’être au sein de la police mais je rêvais déjà d’intégrer la BAC.» Le 22 mars 2010, la bonne réponse arrive. Pendant un an, à Nouméa, la Calédonienne reçoit des cours de boxe, de tir, de défense, de droit, tout ce qui lui permet de devenir adjoint de sécurité.
En 2017, la Calédonienne peut passer les tests pour intégrer le service après avoir attendu les deux ans réglementaires après titularisation. Sa rigueur et sa motivation font mouche une fois de plus. Depuis juin, au sein de la BAC de Bobigny et de Noisy-le-Sec, c’est une nouvelle approche du métier qu’Elodie apprend. «On est en civil, il y a plus un travail de fond, il y a une vraie cohésion de groupe. Nous sommes très soudés.» Toujours aussi motivée, la jeune femme ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «D’ici quelques années, j’aimerais passer les grades et pourquoi pas un jour, intégrer la BAC de Nouméa…»