Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Elodie Vulliet et Myckel Ou-Pane, entrepreneurs dans les services.
« Si nous n’avions pas eu l’audace de changer de vie, cela aurait été un regret ». Il y a quelques mois, Elodie et son compagnon Myckel ont fait le choix de tout quitter en Nouvelle-Calédonie pour débuter une nouvelle vie en Australie. Un chemin aussi fastidieux qu’excitant.
Ensemble depuis presque cinq ans, le couple menait jusqu’à peu une vie paisible sur le Caillou. Myckel, employé à Enercal depuis ses 19 ans, exerce alors comme chef de bloc en centrale électrique. Elodie, graphiste de formation, partage son temps entre deux sociétés spécialisées dans l’impression. La métisse javanaise s’était formée en Australie pendant six ans. A l’époque, sa famille et elle avaient demandé la résidence permanente. La réponse du gouvernement australien tombe fin 2014, après six ans de procédure. Elodie peut obtenir son visa à condition d’accumuler deux ans de résidence en Australie dans les cinq ans à venir. Le compte à rebours est lancé et le couple réfléchit longuement. « S’installer là-bas, c’était repartir à zéro ». Myckel et Elodie se décident au début de l’année 2016 même si le choix est difficile notamment pour le trentenaire. Myckel prend un congé sans solde, Elodie quitte ses emplois et le couple s’envole pour la Gold Coast en octobre 2016. L’atterrissage est un peu rude entre toutes les démarches à faire et l’adaptation à la vie australienne. « On est arrivé, le soir même j’avais envie de repartir », confie le métis vanuatais- tahitien. Le couple ne se laisse pas abattre et a de la suite dans les idées. Partant d’une constatation personnelle sur la difficulté de recevoir les commandes internet sur le Territoire, Elodie et Myckel se lancent dans l’export de marchandises. En parallèle, la Calédonienne travaille quelques heures par semaine dans une boutique de magasins de chaussures. Si les démarches sont réglées en un mois, la petite entreprise connaît des hauts et des bas. « Lancée en fin d’année, l’activité a démarré assez fort avant qu’elle ne stagne ». Le couple gagne de l’argent mais pas suffisamment pour en vivre et réside chez les parents d’Elodie. La situation s’améliore un peu plus en 2017. Myckel, arrivé avec un working holiday, obtient en janvier le visa partenaire qui lui permet d’être sur le visa de sa compagne. Dans le même temps, le Calédonien passe son permis australien. Là encore inspiré de son expérience, le couple se lance dans le transport privé. Prenant exemple sur les entreprises de services comme Uber, Elodie et Myckel proposent via ME Transport une prise en charge personnalisée de personnes pour des transferts à l’aéroport ou en ville. Avec leurs deux véhicules, ils peuvent transporter jusqu’à treize personnes. L’activité a bien démarré et le couple fourmille d’idées. Ils proposent des visites touristiques en dehors de la ville et s’apprêtent à collaborer avec un tour opérateur calédonien. Exerçant ce service depuis fin avril, les amoureux ont vu leur quotidien s’améliorer. « On envisage de prendre notre propre chez-nous prochainement ». Même si les coups de blues sont encore présents de temps à autre, les Calédoniens n’ont aucun regret. « On est satisfait de qu’on a fait. On a tout à gagner », estime Myckel quand Elodie affirme qu’ils ont « trouvé leur voie ».
par ambre@lefeivre.info
Ensemble depuis presque cinq ans, le couple menait jusqu’à peu une vie paisible sur le Caillou. Myckel, employé à Enercal depuis ses 19 ans, exerce alors comme chef de bloc en centrale électrique. Elodie, graphiste de formation, partage son temps entre deux sociétés spécialisées dans l’impression. La métisse javanaise s’était formée en Australie pendant six ans. A l’époque, sa famille et elle avaient demandé la résidence permanente. La réponse du gouvernement australien tombe fin 2014, après six ans de procédure. Elodie peut obtenir son visa à condition d’accumuler deux ans de résidence en Australie dans les cinq ans à venir. Le compte à rebours est lancé et le couple réfléchit longuement. « S’installer là-bas, c’était repartir à zéro ». Myckel et Elodie se décident au début de l’année 2016 même si le choix est difficile notamment pour le trentenaire. Myckel prend un congé sans solde, Elodie quitte ses emplois et le couple s’envole pour la Gold Coast en octobre 2016. L’atterrissage est un peu rude entre toutes les démarches à faire et l’adaptation à la vie australienne. « On est arrivé, le soir même j’avais envie de repartir », confie le métis vanuatais- tahitien. Le couple ne se laisse pas abattre et a de la suite dans les idées. Partant d’une constatation personnelle sur la difficulté de recevoir les commandes internet sur le Territoire, Elodie et Myckel se lancent dans l’export de marchandises. En parallèle, la Calédonienne travaille quelques heures par semaine dans une boutique de magasins de chaussures. Si les démarches sont réglées en un mois, la petite entreprise connaît des hauts et des bas. « Lancée en fin d’année, l’activité a démarré assez fort avant qu’elle ne stagne ». Le couple gagne de l’argent mais pas suffisamment pour en vivre et réside chez les parents d’Elodie. La situation s’améliore un peu plus en 2017. Myckel, arrivé avec un working holiday, obtient en janvier le visa partenaire qui lui permet d’être sur le visa de sa compagne. Dans le même temps, le Calédonien passe son permis australien. Là encore inspiré de son expérience, le couple se lance dans le transport privé. Prenant exemple sur les entreprises de services comme Uber, Elodie et Myckel proposent via ME Transport une prise en charge personnalisée de personnes pour des transferts à l’aéroport ou en ville. Avec leurs deux véhicules, ils peuvent transporter jusqu’à treize personnes. L’activité a bien démarré et le couple fourmille d’idées. Ils proposent des visites touristiques en dehors de la ville et s’apprêtent à collaborer avec un tour opérateur calédonien. Exerçant ce service depuis fin avril, les amoureux ont vu leur quotidien s’améliorer. « On envisage de prendre notre propre chez-nous prochainement ». Même si les coups de blues sont encore présents de temps à autre, les Calédoniens n’ont aucun regret. « On est satisfait de qu’on a fait. On a tout à gagner », estime Myckel quand Elodie affirme qu’ils ont « trouvé leur voie ».
par ambre@lefeivre.info